La FAV41 mise sur le collectif
La Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV41) a tenu son assemblée générale le 19 juillet à Oisly.
Jeudi 19 juillet, une soixantaine de personnes étaient réunies à la salle des fêtes de Oisly pour assister à l’assemblée générale de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV41).
« Pour la sixième année consécutive, les volumes sont en baisse d’environ 30 %, mais heureusement la qualité des vins de 2017 est excellente, aussi bien en rouge qu’en blanc », a annoncé François Cazin, viticulteur à Cheverny et vice-président de l’association, avant de poursuivre : « Les vignes de Loir-et-Cher sont très attirantes — situées à deux heures de Paris, près de nombreux sites touristiques, elles jouissent d’une image qualitative —, ce qui permet de trouver des repreneurs, pour la plupart hors cadre familial, une chance pour notre vignoble ».
Après avoir souligné la baisse du volume de capsules, la directrice, Isabelle Defrocourt, a rappelé l’obligation de la FAV de gérer l’observation de la flavescence dorée, soit près de 70 ha sur le département : « Compte tenu de sa forte propagation et des dégâts majeurs occasionnés sur la vigne, la lutte contre la cicadelle, vectrice de la flavescence dorée, est obligatoire. Elle est régie par un arrêté ministériel et complétée par des arrêtés préfectoraux. Pour être efficace, cette lutte doit être avant tout collective ».
La directrice a ensuite abordé le sujet du dépérissement du vignoble — avec près de 180 ha touchés sur les trois dernières années — et la mise en place d’un nouveau plan collectif pour 2019.
« Le travail sur ce nouveau plan collectif traduit une fois de plus la volonté de la filière d’agir à tous les niveaux, de manière concertée, avec des moyens à la hauteur des enjeux pour lutter contre les dépérissements. »
Au cours de cette matinée, de nombreuses personnes sont intervenues sur les deux sujets phares de cette assemblée générale : l’aide à la plantation 2018/2021 et la gestion de la main-d’œuvre en viticulture.
Sven Lecourtier, juriste endroit social de la FDSEA de Loir-et-Cher, a fait un point réglementaire sur le fonctionnement des groupements d’employeurs, les salariés détachés et l’auto-entrepreneuriat.
Selon la définition, le GE (Groupement d’employeurs) est une association regroupant plusieurs employeurs pour créer une structure unique qui emploie des salariés. « Mais attention, l’employeur c’est le GE et non pas les membres de l’association, qui sont eux des utilisateurs », a souligné le juriste, avant de lister les responsabilités de chacun, comme inscrire le salarié sur le registre du personnel avec la mention « mis à disposition par un groupement d’employeurs », ainsi que la dénomination et l’adresse de ce dernier.
Angélique Tessier, animatrice du service de remplacement de Loir-et-Cher (SRJA41) a complété cette intervention par la présentation d’un projet de création d’un groupement d’employeurs à l’échelle du département (mis en route en juillet de cette année) qui permet aux agriculteurs de bénéficier d’un appoint de main-d’œuvre à l’occasion de certains travaux, de la sécurité juridique du groupement et d’une charge salariale calculée en proportion du temps passé chez chaque membre et d’un service qui les décharge des tâches administratives qu’occasionne l’emploi d’un salarié.
Dans les conclusions, Arnaud Bessé, premier vice-président à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, a rappelé « que la chambre d’Agriculture continue et continuera de soutenir la viticulture ».