La Chambre a proposé une journée pour découvrir la diversification
La chambre d’Agriculture a organisé sa traditionnelle journée découverte de la diversification agricole le 15 novembre, autour d’un programme aux fortes connotations festives et d’une trentaine de participants.
Le thème des fêtes de fin d’année a visiblement inspiré l’équipe de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir au moment de concocter le programme de sa traditionnelle journée découverte de la diversification agricole qui s’est déroulée jeudi 15 novembre.
De fait, après une mise en bouche sur l’exploitation de Denis Lhuillery, producteur d’huile et de graines de chanvre à Neuvy-en-Dunois, la trentaine de participants a attaqué les choses sérieuses par une visite chez Pascal Cœurjoly à Villiers-Saint-Orien, producteur de foie gras d’oie.
Après la pause déjeuner, tout le monde s’est retrouvé chez Boris Venot à Loigny-la-Bataille. Il faut dire qu’outre quelques légumes, des céréales, des plantes médicinales et des semences, l’agriculteur a consacré une trentaine d’hectares de sa sole à la production de sapins de Noël.
C’est là qu’ensuite les participants ont rencontré Christelle Bois qui a décidé il y a une douzaine d’années de se lancer dans la production de truffes. De quoi déjà composer une partie du menu du réveillon et de la décoration...
À la fin de la journée, la conseillère en diversification de la Chambre eurélienne, Marie Éon, a fait un point sur les différentes étapes d’un projet bien mené, sur les aides mobilisables et sur les différents réseaux de commercialisation en circuit court.
Ces rencontres ont le mérite de mettre les porteurs de projets en contact direct avec une poignée d’agriculteurs ayant déjà franchi le pas de la diversification. Ils leurs relatent ainsi leurs difficultés, les erreurs à ne pas commettre, mais aussi tous les bénéfices qu’ils tirent de leurs activités.
Pour Pascal Cœurjoly par exemple : « Je savais qu’avec 90 hectares ça ne suffirait pas pour vivre, c’est pourquoi je me suis lancé dans cette diversification et la vente directe il y a vingt ans. Mais faire du foie gras d’oie c’est un boulot de dingue. Le gavage c’est cinq fois par jour pendant dix-huit jours pour chaque lot. Je bosse environ soixante-dix heures par semaine. Il faut être passionné. Pour moi l’intérêt est de maîtriser toute la filière ».