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La certification HVE, une opportunité pour les éleveurs

La chambre d’Agriculture a organisé à destination des éleveurs le 16 décembre à Miermaigne, des Universités du soir sur le thème de la certification HVE.

« Le sigle HVE (Haute valeur environnementale) n’est pas nouveau, il existe depuis quinze ans  », a expliqué Éric Thirouin, le 16 décembre à Miermaigne, lors des Universités du soir organisées sur ce thème par la chambre d’Agriculture qu’il préside, ajoutant  : «  la vrai nouveauté c’est le mot écoschème, qui a à voir avec la Pac. Aujourd’hui, il faut respecter certaines règles pour avoir accès aux aides du premier pilier (DPB).

Demain, l’Europe va remettre un cran. Elle va enlever des aides du premier pilier pour les mettre sur l’écoschème. On s’oriente vers 20 à 30  %, soit environ 10  000 euros pour une ferme en Eure-et-Loir  » 


Aussi, le dispositif français de la certification HVE, pourrait devenir une mesure pour bénéficier des futures aides Pac liées à l’écoschème. La question posée lors de cette réunion était donc de savoir quelles conséquences cela pouvait avoir pour les éleveurs. Mais comme elle ne concerne que les cultures  : «  ils ne seront pas embêtés pour leurs élevages  », a pointé le président.

La certification HVE compte trois niveaux. Le premier correspond à peu près aux actuels critères du verdissement et permet d’éviter 80  % des contrôles. Pour sa part, le niveau trois est plutôt destiné aux exploitations qui cherchent à pénétrer un marché, qui veulent capter de la plus value et pouvoir afficher le logo. Il y a obligation de résultat. C’est donc le niveau 2 qui est visé.

Pour Éric Thirouin  : «  ce niveau pourrait être accessible à tous. Il va néanmoins falloir accompagner chacun car c’est une démarche complexe  », a-t-il souligné. Celle-ci repose sur un audit et une validation par un organisme de conseil, valable trois ans. Elle peut être collective. Pour y parvenir, il y a une obligation de moyens. Il faut répondre à seize exigences dans quatre grandes thématiques  : biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et gestion de la ressource en eau. Ce dernier point ne concernant que les irrigants.

«  Nous réfléchissons aussi à d’autres solutions pour avoir accès à l’écoschème, peut-être par le biais de l’agriculture précise qui repose sur la traçabilité et le suivi parcellaire  », a précisé Éric Thirouin.

D’un point de vue pratique, Maud Évrard et Thomas Gaujard, conseillers de la Chambre, ont vérifié la faisabilité de cette certification pour les élevages euréliens.

Selon eux  : «  le niveau 2 est facilement accessible. Cependant, pour certains, il faut prévoir de faire un plan de fumure pour le phosphore, indiquer les facteurs déclanchants les traitements phytosanitaires et être à jour de ces enregistrements  ».

Par rapport aux points à vérifier, si un écart mineur est signalé, l’exploitant doit se mettre en conformité lors du prochain audit, si c’est un écart majeur, il dispose de six mois pour le faire.

Quant à la certification de niveau 3, son option A est relativement facile a atteindre pour les éleveurs, à condition de bien réfléchir sa stratégie phytosanitaire. Néanmoins, pour ne pas la dénaturer, il convient de la réserver à ceux qui transforment leur production.

Hervé Colin

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