Karim Laghouag : un cavalier en or
Le cavalier Karim Laghouag n’a pas oublié de monter au sommet et de ramener l’or de Rio jusque dans ses écuries dans le Perche.
« Le milieu de l’équitation c’est ça », montre-t-il en joignant les deux mains pour former un microcosme, « tout le monde se connait », sourit-il.
Et dans ce petit monde, le cavalier Karim Laghouag a su se faire une place. Jusqu’à décrocher la lune, une superbe médaille d’or par équipe, arrachée au terme des trois jours d’un incroyable concours complet d’équitation lors des derniers Jeux olympiques à Rio.
« Et le plus dur a été de se qualifier. C’est même la première fois que c’est disputé à ce point là », se souvient-il.
De ces Jeux, Karim Laghouag n’a pas rapporté qu’une médaille, fut-elle Olympique, fut-elle lourde, fut-elle en or. Il a surtout fait le plein d’émotion : « Quand nous avons reçu la médaille, j’ai craqué, tout est sorti d’un coup. Aujourd’hui encore, rien que de repenser à tout ce que nous avons vécu là-bas, au chemin parcouru et à la somme de rencontres qui m’ont permis d’en arriver là, je pleure à nouveau, alors que ça ne m’était plus arrivé depuis l’âge de huit ans », confesse-t-il.
« C’est le fait d’être soudés qui nous a permis d’être au-dessus. Mais nous avons vécu quelque chose d’inexplicable au niveau des émotions ».
C’est sa rencontre il y a une dizaine d’année, avec celle qui deviendra sa femme, Camille Lafitte, qui donne à la carrière de Karim Laghouag, une autre tournure et lui permet d’aller plus loin.
D’ailleurs, tout semble lui réussir depuis. Il a ainsi trouvé, avec le cavalier Jean-Luc Force, le coach dont il avait besoin, et il y a deux ans, dans le Perche, aux portes de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), les écuries — de la Ribaudière — où il peut enfin concilier vie familiale et professionnelle : « C’est une chance d’être ici. Il nous fallait un lieu comme celui-là. C’est l’idéal. J’ai juste créé une piste de galop et un terrain de cross ».
De quoi se préparer encore mieux pour les prochaines échéances, le cavalier n’ayant pas l’intention d’en rester là. Tout juste craint-il d’avoir à « payer » pour ça un jour.