« Je me suis adressé au Groupement d’employeurs »
Céréalier et producteur d’asperges, Damien Venot témoigne du recrutement de salariés saisonniers en période de Covid-19.
Pouvez-vous vous présenter et nous donner les principales caractéristiques de votre exploitation ?
Damien Venot : Je m’appelle Damien Venot, je me situe à la limite du Loiret. Je suis gérant d’une exploitation de 130 ha à dominante grandes cultures irriguées (céréales, betteraves) et un peu de diversification (15 ha de noix et 4 ha d’asperges vertes).
Quels sont vos besoins de main-d’œuvre pour cette année ? À qui faites-vous appel habituellement ?
Il me faut environ une douzaine de personnes pour la récolte des asperges (avril-mai). Habituellement, je travaille avec une personne du secteur de Châteaudun (Eure-et-Loir), qui me trouve mon personnel, essentiellement étranger.
Comment avez-vous recruté du personnel agricole cette année ?
Cette année, en raison de la fermeture des frontières à cause du Covid-19, je n’ai pas pu engager le personnel étranger habituel. Je me suis donc adressé au Groupement d’employeurs mis en place par la FNSEA 41. Par ce biais, j’ai recruté quatre personnes bulgares en prestation de service et, de mon côté, j’ai recruté localement des personnes qui travaillent habituellement en intérim et des restaurateurs, ainsi qu’un cuisinier. J’ai donc fait appel à des corporations actuellement « inactives » à cause du Covid-19.
Des dispositifs sanitaires se sont-ils ajoutés aux dispositifs habituels ?
Il a fallu équiper le personnel pour se protéger du virus : des visières, fournies par le Département, et des masques ont été mis à disposition du personnel pour la chaîne de tri. De la solution hydroalcoolique est en libre-service. Les salariés apportent leur propre repas et les distanciations sociales sont imposées lorsqu’ils déjeunent. Certains matériels sont désinfectés tous les soirs. Les salariés accèdent au champ avec leur propre véhicule.
Comment la formation de ces salariés s’est-elle déroulée ?
La formation se fait au champ et au tri par le responsable de culture.
Propos recueillis par la FNSEA 41