JA 41 : cap sur la transmission !
Camille Lecomte a présidé le 3 février à Fontaine-les-Coteaux, la première assemblée générale de son mandat sur le thème de la transmission.
C’est devant 80 personnes que s’est déroulée la 56e assemblée générale Jeunes agriculteurs (JA) du Loir-et-Cher, présidée par Camille Lecomte, vendredi 3 février à Fontaine-les-Coteaux.
La matinée en huis-clos a été consacrée à la visite du Gaec de la Poulinière à Savigny-sur-Braye, guidée par Joël Briant, l’un des associés, et David Liautard, conseiller de gestion.
Cette exploitation laitière « robotisée » était en lien avec le thème de la transmission puisque les gérants sont en recherche de repreneurs.
L’après-midi, pour la séance publique, les responsables JA de chaque filière ont présenté la conjoncture et évoqué les projets pour l’année à venir.
« On a l’impression de ne plus avoir la main sur la filière » s’est inquiété Matthieu Haudebert (bovins lait). Josselin Ragot (viticulture) a, lui, déploré l’absence d’accord entre fermiers et propriétaires sur le prix du fermage. Grégory Beaufort (installation) a évoqué « la » victoire syndicale 2016 : la création d’une modulation « modernisation-reprise » de la Dotation jeunes agriculteurs, qui remplace les prêts bonifiés.
Une table ronde était ensuite organisée sur le thème : « Transmettre à un jeune : on a tous à y gagner ! », avec quatre intervenants : Elie Barbereau (Safer), Sébastien Bourbon (Crédit agricole), Jérôme Brinet (Cerfrance) et Julien Caillard (JA national).
Tout au long des échanges, les intervenants ont rappelé l’importance d’anticiper la transmission « cinq à dix ans à l’avance » et ont mis l’accent sur l’accompagnement du cédant et du repreneur, par différents acteurs dont les compétences se complètent.
Sébastien Bourbon a conseillé aux cédants de réfléchir à l’investissement du matériel dix ans avant la transmission, et de diversifier leur patrimoine.
La définition d’« agriculteur actif » a elle aussi fait parler. « À JA, notre souhait est que les agriculteurs ne puissent pas cumuler aides Pac et retraite » a expliqué Julien Caillard, « cela implique une revalorisation des retraites ».
Pascal Cormery, président de la MSA, a rappelé que « tant qu’il n’y aura pas de revenus, il sera compliqué de faire bouger les retraites ». Sans parler de la fiscalité française « inadaptée au milieu agricole ».
Pour Florent Leprêtre, président de la FDSEA 41, il est nécessaire que les cédants « qui ont construit un outil pendant toute leur vie » puissent en toucher quelque chose.
Enfin la sénatrice Jacqueline Gourault a évoqué l’aspect psychologique du sujet, avec la difficulté des « terriens » de se séparer de leur héritage.
En conclusion de l’assemblée générale, la conseillère régionale Isabelle Maincion a rappelé que l’agriculture loir-et-chérienne était un atout qu’il fallait valoriser, et a évoqué le projet d’expérimentation de restauration hors domicile local du Département.