Interface céréales et Cap Seine : « plus forts ensemble »
Le 7 décembre, les coopératives Interface céréales et Cap Seine ont présenté à leurs adhérents le fruit de leur fusion : une nouvelle entité nommée Natup.
Après un an de préparation et une annonce en début d’année, c’est maintenant acté : Cap Seine et Interface céréales ont fusionné, donnant naissance à un nouveau groupe coopératif baptisé Natup. Un nom qui peut à l’oreille évoquer la nature et l’idée d’impulsion, et qui se veut l’acronyme des mots novateur, audacieux, terre, union et partage.
Les assemblées générales des deux coopératives ont approuvé la constitution de cette nouvelle entité, le 7 décembre au matin à Evreux (Eure).
Elles ont reconduit à sa tête l’équipe dirigeante de Cap Seine : le président Jean-Charles Deschamps et le directeur général Patrick Aps.
L’après-midi, ouverte aux invités et servie par une scénographie bien rythmée, était consacrée à la présentation officielle de la nouvelle coopérative : son nom d’abord, puis ses ambitions et sa gouvernance.
Le but de la fusion est d’être « plus forts ensemble » : mieux résister aux tendances conjoncturelles des différentes activités et mieux s’adapter à de nouveaux contextes. « Face aux évolutions sociétales, techniques, économiques, climatiques, le modèle coopératif est résilient. Nous voulons accompagner dans la mutation du monde agricole, tout en préservant la sécurisation du revenu des agriculteurs », a expliqué Jean-Charles Deschamps.
Pour cela, Natup misera sur la taille de sa couverture territoriale : 25 000 km2 répartis sur huit départements du Nord-Ouest de la France, en totalité ou en périphérie (la Seine-Maritime, la Somme, l’Oise, l’Eure, le Val-d’Oise, les Yvelines, l’Orne et l’Eure-et-Loir). Soit une capacité de collecte de 2,2 millions de tonnes de grains, une capacité de stockage d’1,4 millions de tonnes, et un chiffre d’affaires prévisionnel d’1,2 milliard d’euros.
Le nouveau groupe s’appuiera aussi sur la diversité de ses activités : collecte et approvisionnement de céréales (blé, orge, colza), mais aussi transformation de légumes (pomme de terre, betterave, carotte, lentille), travail du lin, distribution en jardineries, vente en circuits courts de produits fermiers.
La fusion donnera aux adhérents des débouchés variés et un accès renforcé au port de Rouen.
Les dirigeants de Natup entendent également tabler sur l’optimisation des flux logistiques, les technologies innovantes et une proximité maintenue avec les adhérents. Cette proximité se traduira notamment par une organisation en quatre régions, animées par un responsable et un président de région : « Ce n’est pas parce qu’on est plus grand qu’on est moins présent ! », a rassuré Patrick Aps.
Photos : J.F. LANGE