Immobilier : la pause après la reprise
La chambre des Notaires d’Eure-et-Loir livre les tendances des marchés immobiliers euréliens lors d’une réunion le 18 octobre à Chartres.
L’activité du secteur immobilier reste soutenue en Eure-et-Loir sur la période de mi-2017 à mi-2018, mais les prix et les volumes de vente se sont stabilisés après la reprise amorcée en 2016, à l’exception notable du centre-ville de Chartres qui progresse toujours.
C’est ce qui ressort de l’étude effectuée comme chaque année par la chambre départementale des Notaires, issue de la base de données Perval, dont les grandes lignes sont livrées lors d’une réunion le 18 octobre dans ses locaux.
« Pour Chartres et son agglomération les prix se tiennent bien, le prix médian du mètre carré d’un appartement ancien s’établit à 2 120 euros. Mais il y a toujours une prime à l’hypercentre où le prix grimpe à 2 310 euros. Chartres repasse devant Tours au palmarès des villes les plus chères de la région », relève Me Louis Marceul.
Dans ce secteur, le prix médian des maisons anciennes progresse également (+ 3,3 % sur la période) et passe la barre symbolique des 200 000 euros. De son côté, le marché du neuf se porte bien, soutenu par le dispositif Pinel : « mais sur ce point c’est l’inconnue pour 2019 », souligne le notaire chartrain.
Avec des prix situés autour de 3 500 à 4 000 du mètre carré, le delta entre l’ancien et le neuf continue de se creuser.
La situation est plus contrastée sur le bassin de Chartres qui s’étend des Yvelines au Perche. Ainsi, pour les maisons anciennes — il y a peu de références pour les appartements — le prix médian est supérieur à 200 000 euros sur les secteurs comme Hanches, Épernon ou Maintenon et plutôt moitié moindre du côté d’Illiers-Combray.
Quant aux prix des terrains à bâtir, s’ils sont là les plus chers d’Eure-et-Loir, ils sont clairement orientés à la baisse : « construire ne permet plus de faire une économie par rapport à l’achat », en déduit Me Louis Marceul.
Pour le secteur de la Beauce dunoise, les ventes de petits biens reprennent. De nombreuses personnes y reviennent, en particuliers des chartrains attirés par les prix sur des produits de qualité.
Dans le Perche, les prix se maintiennent autour de 100 000 euros, ce qui correspond au pouvoir d’achat des primo-accédants locaux. On assiste également à une lente reprise du marché des résidences secondaires.
Pour le Drouais, un tassement réel du volume et des prix est observé : « C’est le secteur le moins dynamique », estime Me Valérie Penin-Frilley.
Enfin, un petit focus a été fait sur les terres agricoles. Un marché qui marche très bien mais l’offre n’est pas du tout au niveau de la demande. Du coup, les prix montent et peuvent atteindre (officiellement) dix mille euros de l’hectare libre autour de Chartres. Plus la surface est petite et plus le prix est élevé.
Les notaires s’interrogent sur les moyens des exploitants de financer ces surfaces ou sur l’opportunité de porteurs de foncier... Mais quelle rentabilité pourrait-ils en tirer ?
Quant au bois, le marché est très sensible là aussi. Le prix médian d’un hectare de chêne s’établit à plus de dix mille euros. Quel que soit le contexte, ce qui est rare est cher.