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Ils ne veulent pas du retrait du glyphosate

Les 300 exploitants réunis vendredi dernier avaient un gros motif de mécontentement à faire connaître au gouvernement.

Premier motif d’inquiétude pour l’ensemble des exploitants mobilisés vendredi aux Champs-Elysées, le retrait du glyphosate  : «  j’ai appris ce matin en discutant avec d’autres exploitants que le Gaucho était seulement interdit en France, ce n’est pas le cas en Europe et on va faire la même chose avec le glyphosate. C’est grave, on est déjà mort et ils veulent nous tuer encore plus  », souligne Olivier Gousseau, venu des Yvelines.

Ce dernier craint de devoir être obligé «  de cramer encore plus de fuel  » et de faire de nouveaux labours  : «  le glypho évite de travailler le sol, de déchaumer. On était parti là-dessus car c’était une avancée environnementale importante et une simplification des tâches ce qui nous permettait de conserver de la compétitivité. La concentration de carbone dans le sol est préservée, là, ce sera un coût supplémentaire en hommes et en matériel, du travail en plus avec un décalage des semis de la fin octobre à début novembre. Avec le risque d’abîmer nos machines et même les sols puisque nous serons obligés de travailler par temps humide… On ira trois fois moins vite avec un hectare travaillé à l’heure  ».

« Pour nous, c’est l’assurance d’une concurrence déloyale alors qu’on a déjà du mal à vendre notre marchandise », explique un autre exploitant.

Il dénonce le non-sens écologique  : « à l’heure où les écologistes demandent de ne plus travailler les sols au nom de l’érosion, le retrait du glyphosate va mettre fin à l’agriculture de conservation. En labourant, on va libérer le stock de carbone contenu dans le sol. Où est la logique  ? »

Pour une autre exploitante basée en Seine-et-Marne, on est en train de tuer l’agriculture. «  On fait entrer en France des produits cultivés avec des substances interdites chez nous depuis vingt ou trente ans. Je suis d’accord pour le retrait du glyphosate aux particuliers car ils ne savent pas le doser mais pas pour les agriculteurs qui savent l’utiliser avec parcimonie  ».

Retrouvez ici notre article sur l’action de vendredi 22 septembre aux Champs-Elysées, notre article qui revient sur l’action « tags » menée en Eure-et-Loir le soir de ce même jour, et enfin ici la position de Florent Leprêtre, président de la FDSEA 41, sur le sujet du glyphosate et de la mobilisation des agriculteurs.

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