Héberger un camping-car à la ferme
L’accueil de camping-cars sur une exploitation présente de nombreux avantages : complément de revenu, nouveau débouché, diversification ou encore aide à la commune.
Le camping-car à la ferme : un nouveau débouché pour l’exploitant agricole.
Après le gîte ou le camping, voici le camping-car à la ferme ! De plus en plus, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher reçoit des demandes de conseils sur cette forme d’hébergement qui se développe depuis les années 2000. Le principe est simple : l’agriculteur permet aux touristes de stationner sur son terrain en proposant un tarif pouvant aller jusqu’à dix euros par camping-car et par nuit. Le réseau France passion, créé en 1993, propose aux camping-caristes de faire escale gratuitement pendant vingt-quatre heures dans l’un des 1 800 points d’accueil en France. En échange, la plupart des camping-caristes achètent des produits proposés sur l’exploitation.
Cette tendance a pour avantage d’apporter un débouché supplémentaire aux agriculteurs tout en acquérant un complément de revenu (pour soixante nuits par an, un bénéfice brut de deux mille euros) et en évitant de réaliser des investissements trop importants. En moyenne, une aire de service et une aire de stationnement clés en main, coûteraient 4500 euros. De même, quand la commune ne dispose plus assez de place sur son territoire pour faire stationner les camping-cars, elle peut les rediriger vers ces aires d’accueil plutôt originales. Selon un sondage de l’institut CSA réalisé en juin, les Français étaient 74 % à plébisciter l’Hexagone pour leurs vacances d’été. Ils sont aussi de plus en plus à vouloir retrouver un lien avec la nature : être au calme, dans un environnement naturel. L’aire d’accueil à la ferme est donc un bon moyen de répondre à cette demande.
Pour un terrain composé de six aménagements, l’agriculteur procèdera à une simple déclaration en mairie. Au-delà, une autorisation d’aménager et un classement préfectoral sont demandés. Afin de garantir le confort des camping-caristes, les accueillants peuvent procéder à quelques aménagements comme des éclairages nocturnes, des tables de pique-nique, une aire de jeu, des panneaux de signalisation. En revanche, ils n’ont aucune obligation de mettre en place une aire de service car un camping-car possède une autonomie de trois jours avant d’effectuer sa vidange.
(photo : France Passion)