FRSEA-JA Île-de-France : visite terrain sur le thème des cultures spécialisées
À l’approche des élections chambre d’Agriculture, FRSEA et JA Île-de-France organisent des rencontres thématiques sur le terrain. La deuxième, à Cergy (Val-d'Oise), était axée sur les cultures spécialisées.
À l’approche des élections chambre d’Agriculture, FRSEA et JA Île-de-France organisent des rencontres thématiques sur le terrain. La deuxième, à Cergy (Val-d'Oise), était axée sur les cultures spécialisées.
Dans le cadre de la campagne des élections à la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, les équipes FRSEA-JA se sont déplacées dans l'exploitation maraîchère d'Audrey Chantepie, à Cergy (Val-d'Oise), mercredi 4 décembre.
Après la visite de l’exploitation de Stéphanie Bernard à Augers-en-Brie (est-Seine-et-Marne) sur le thème des grandes cultures mercredi 27 novembre, c'est donc la plaine de Cergy (Val-d'Oise) qui a été choisie pour évoquer la thématique des cultures spécialisées, l'objectif étant de faire remonter les attentes du terrain pour identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre par la Chambre durant la prochaine mandature.
Premier constat : s'il y a vingt ans, trente exploitants se partageaient les 80 hectares de ce territoire, ils ne sont plus que huit aujourd'hui, dont quatre seulement ont leur siège à Cergy même. Ces derniers ont réussi à développer des modes de commercialisation en circuit court, chacun avec leur spécificité, qui leur permettent de continuer leur activité malgré un contexte économique incertain. « Nous n'avons toujours pas retrouvé le niveau de chiffre d'affaires d'avant Covid », souligne Audrey Chantepie.
La plus grosse difficulté pointée avec une belle unanimité par l'ensemble des participants est la difficulté à trouver de la main-d'œuvre. Parmi les pistes évoquées, « baisser les charges patronales sur les salaires des cinq premiers employés, afin de donner, ou redonner, l'envie de travailler de ses mains », suggère Florian Léchaudé, maraîcher conventionnel installé dans la plaine. Autre besoin exprimé, la nécessité d'aider les employeurs à loger les saisonniers. « Si je proposais un logement, je trouverais beaucoup plus facilement des salariés », souligne Audrey Chantepie. Pourquoi ne pas autoriser les employeurs à installer des mobile homes sur les terrains, par exemple ?
Le sujet des produits phytosanitaires
Dernière problématique évoquée, la défense des moyens de production. « Si nous n'avons plus de produits phytosanitaires, il nous faut davantage de main-d'œuvre, et nous ne sommes plus compétitifs », a expliqué Audrey Chantepie, dont une chapelle entière de fraises a été dévastée par la mouche drosophile cette saison. Interrogés par Damien Greffin, président de la FRSEA, et Guillaume Lefort, vice-président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, sur la pertinence du recours aux robots pour aider aux travaux, les maraîchers ont exprimé un certain scepticisme quant à leur efficacité à s'adapter à « 70 ou 80 cultures différentes ».
Les échanges se sont poursuivis durant la visite de la boutique de vente directe d'Audrey Chantepie, un circuit de commercialisation efficace face à la baisse de fréquentation des marchés. La rencontre s'est conclue par un tour des serres de l'exploitante, ce qui fut l'occasion d'évoquer le sujet du prix de l'énergie.
De prochaines visites sont prévues dans les semaines à venir, avec l’intention réaffirmée d’écouter au plus près les besoins des exploitants.
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