FRSEA-JA Île-de-France : rencontre sur le terrain autour des TCS
À l’approche des élections chambre d’Agriculture, FRSEA et JA Île-de-France organisent des rencontres thématiques sur le terrain. La première d’entre elles était axée sur les grandes cultures.
À l’approche des élections chambre d’Agriculture, FRSEA et JA Île-de-France organisent des rencontres thématiques sur le terrain. La première d’entre elles était axée sur les grandes cultures.


Placée sous le thème de l’Agriculture de conservation des sols (ACS) et des Techniques culturales simplifiées (TCS), le premier après-midi d’échanges organisé par la FRSEA et les JA de région Île-de-France dans le cadre de la campagne des élections à la chambre d’Agriculture de région Île-de-France s’est tenu mercredi 27 novembre sur l’exploitation de Stéphanie Bernard, à Augers-en-Brie (est-Seine-et-Marne).
Cibler les actions de la Chambre
Cette rencontre en comité réduit, qui réunissait responsables professionnels et agriculteurs du secteur, avait pour objectif d’identifier et de cibler les actions prioritaires qui seront conduites par la Chambre lors de la prochaine mandature.
L’exploitante, par ailleurs présidente de la coopérative de Beton-Bazoches, a opté pour l’agriculture de conservation des sols dès son installation, une évidence pour elle qui n’a jamais labouré. Depuis quatre-cinq ans, elle s’est équipée d’un semoir direct.
Mais cette année, au regard des conditions climatiques, elle a dû travailler le sol. « L’année a été compliquée, j’ai dû fissurer le sol à la suite du marquage de la machine, souligne l’exploitante. Notre objectif, c’est aussi d'assurer un rendement, nous sommes pragmatiques ». Des propos appuyés par un de ses collègues qui fait partie du même GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental), qui regroupe une vingtaine d’agriculteurs du secteur, qui pense « qu’il faut limiter le travail du sol au maximum, mais il ne faut pas être ultraboutiste. Le point clé reste la couverture des sols ».
« Le désherbage chimique est nécessaire mais nous arrivons à réduire les fongicides et les insecticides. Le système dans sa globalité permet de gérer différemment mais nous ne pouvons pas nous passer de tout », a insisté l’exploitante interrogée sur la défense des moyens de production, ADN du syndicalisme majoritaire. D’ailleurs, face à une réglementation souvent illisible, tous demandent à sortir des politiques idéologiques et plus de liberté.
Couvrir les sols
« La couverture des sols est un enjeu majeur quel que soit le système. Cela capte l’azote, est bon pour la biodiversité, ramène de la matière organique. Aujourd’hui, des travaux sont même menés sur l’aide que peut apporter une couverture pour lutter contre l’enherbement des parcelles », a conclu Stéphanie Bernard en présentant une parcelle dont le couvert a été semé à la volée le 10 juillet et qui sera implantée en orge de printemps après un coup de gel et de déchaumeur à disque.
Cette rencontre a permis d'évoquer de manière franche et directe les attentes des agriculteurs vis-à-vis de la Chambre, notamment en matière de conseil technique.