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Fermes du futur et Big Data : Quel retour pour les producteurs ?

Une journée consacrée aux fermes du futur s’est déroulée le mardi 25 octobre à l’initiative du think-tank Saf agr’iDées. Le boom du numérique bouscule l’ordre et les règles établis au sein du secteur agricole. Des dizaines de nouvelles start-up éclosent chaque année. Si tout le monde y voit un intérêt, qu’en-est-il du retour de la valeur pour le producteur ?

© Réussir - Efos

La mutation de l’agriculture semble se faire au rythme du développement du numérique. L’affluence, lors de la journée dédiée aux fermes du futur et organisée par le think tank Safagr’iDées le mardi 25 octobre, confirme ce ressenti. Si les opportunités se dessinent nombreuses, la place de l’agriculteur demeure toujours en pointillée. Celle-ci doit de fait se reconfigurer, car concrètement, aujourd’hui, les bénéfices réels pour le producteur peinent encore à poindre. «  Avant d’aborder le thème du digital, de gros efforts doivent être d’abord menés sur la connectivité et l’interopérabilité », souligne Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa (Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne). La réforme à mi-parcours de la Politique agricole commune (PAC) doit intégrer, selon lui, la problématique de ces infrastructures en milieu rural. Concernant la notion d’interopérabilité, Pekka Pesonen explique qu’elle joue un rôle déterminant dans la motivation des agriculteurs. Face aux nombreux papiers administratifs à remplir, ces derniers s’avouent très souvent découragés par ces contraintes à répétition. Le représentant du Copa propose à ce que soit intégrer les données enregistrées lors de la déclaration PAC dans le système digital global de l’exploitation. La Commission européenne organise, à ce titre, une journée professionnelle le 1er décembre prochain sur le thème du digital.

Prendre en compte la contribution de l’agriculteur

«La mise en commun des données ne peut que faire progresser l’agriculture», estime Patrick Durand, agriculteur céréalier dans le Loiret. Pour autant, ce dernier s’interroge sur le retour concret de la valeur au bénéfice du producteur. Même tonalité du côté du Copa, son secrétaire général insiste pour que soit pris en compte la contribution de l’agriculteur qui apporte une manne d’informations aux différents fournisseurs de services. Par ailleurs, face aux volumes gigantesques de données générées, les experts du digital recommandent de davantage se concentrer sur les usages. A ce titre, l’intelligence agronomique a toute sa place pour traduire ces données en connaissances utiles à l’agriculteur.

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