Épizootie
FCO : l'Eure-et-Loir et le Loiret concernés
L'arrivée en France du sérotype 3 de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) conduit à la délimitation d'une zone régulée qui couvre une partie de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
L'arrivée en France du sérotype 3 de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) conduit à la délimitation d'une zone régulée qui couvre une partie de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
Depuis le 8 août, une quarantaine de foyers du sérotype 3 (BTV3) de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) ont été identifiés dans les départements de l'Aisne, des Ardennes, de la Marne, de la Moselle et du Nord. Cette nouvelle souche, apparue aux Pays-Bas en 2023 en plus des sérotypes 4 et 8 de la FCO déjà connus, oblige les autorités à déterminer une zone régulée de 150 kilomètres autour de ces foyers afin de limiter son expansion.
Eure-et-Loir et Loiret en zone régulée
Au 14 août, cette zone s'étend sur les moitiés nord des départements de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
Les mouvements des animaux sensibles à la FCO (bovins, caprins, ovins) depuis cette zone vers le reste du territoire national sont restreints : les animaux doivent avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation deux semaines avant leur départ et avoir obtenu un test de dépistage négatif. Pour les échanges intra-européens, les mouvements depuis la zone régulée pourront se poursuivre vers les États membres acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif. Pour les autres États membres n’acceptant que des animaux vaccinés, les mouvements seront suspendus depuis la zone régulée.
Pour mémoire, la FCO est une maladie virale qui touche les ruminants domestiques et sauvages. Elle est transmise par des moucherons piqueurs (Culicoïdes) et provoque des symptômes comme la fièvre, des lésions buccales, des difficultés respiratoires et un amaigrissement qui en résulte. Elle n'est pas transmissible à l'homme mais l'impact économique sur les élevages peut être important.
Vaccination ouverte
La France met en place une campagne de vaccination volontaire des ovins et des bovins contre le sérotype 3 de la FCO dans les régions suivantes : Hauts-de-France, Normandie, Île-de-France, Grand-Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté. Pour cela, plus de 6 millions de doses de vaccins seront gratuitement fournies par l’État aux éleveurs. Les vétérinaires ont pu commander à partir du 12 août les vaccins et les prescrire aux éleveurs concernés qui en font la demande. L’éleveur aura la possibilité de vacciner lui-même ses animaux. En dehors des régions citées précédemment, le vaccin peut être prescrit par le vétérinaire traitant mais reste à la charge de l’éleveur.
Analyses prises en charge
En parallèle de la vaccination, le ministère de l’Agriculture a fait paraître deux arrêtés ajustant le dispositif de lutte contre la maladie. Le premier fixe les « mesures financières » relatives à la FCO. Outre la prise en charge du vaccin et de l’acte de vaccination dans la « zone de vaccination volontaire », l’État finance les visites des vétérinaires sanitaires « visant à diagnostiquer » la maladie, ainsi que les actes liés. Le montant par visite est fixé à « six fois le montant de l’acte vétérinaire » (lui-même établi à 14,18 e HT). Les pouvoirs publics financent aussi « le coût des analyses réalisées en laboratoire agréé » pour confirmer la FCO, ainsi que les prélèvements effectués dans ce but (selon des barèmes également basés sur le montant de l'acte vétérinaire).
Quant au second arrêté, il porte sur les mesures de surveillance et de lutte. Il vient modifier un précédent texte paru début juillet. Parmi les nouveautés, il ajoute les « échanges » aux motifs permettant aux jeunes animaux (moins de 70 jours) de quitter la zone régulée FCO 3, après analyse PCR. Il permet aussi aux préfets d’interdire les sorties d’animaux, sauf pour abattage, dans les établissements suspectés (visés par un arrêté préfectoral de mise sous surveillance). Le texte interdit aussi aux animaux issus des zones indemnes de participer aux concours se tenant dans la zone réglementée.
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