Grandes cultures
Face aux pertes de revenu que provoquera la nouvelle PAC, ORAMA demande un Plan de compétitivité
Les producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux demandent aux pouvoirs publics français la mise en œuvre rapide d’un Plan de Compétitivité pour compenser les lourdes amputations de leurs subventions.
A la suite des choix faits par la France pour l’application de la nouvelle PAC, les producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux demandent aux Pouvoirs publics français la mise en œuvre rapide d’un Plan de Compétitivité. Les lourdes amputations de leurs subventions de la PAC qu’ils subiront par rapport à leurs homologues européens fragiliseront en effet gravement leurs exploitations face à la concurrence et aux aléas.
Cette fragilisation peut être mesurée en partant du revenu 2013 en grandes cultures, qui est évalué à 25-35 000 €, cas de figure qui a plus de chances de se reproduire dans l’avenir que la situation exceptionnelle de 2012 mise en avant par les Pouvoirs publics pour justifier leurs choix. Si cette année les subventions de la PAC étaient celles qui sont annoncées pour 2019, le revenu moyen des exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux avant charges sociales propres à l’exploitant** ne s’élèverait qu’à 15 à 25 000 €. Dans un certain nombre de bassins de production où le revenu sera très faible, voire négatif, la situation se dégraderait très fortement.
Le plan de compétitivité demandé par ORAMA**, qui converge avec la volonté des exploitants de Grandes cultures de « Produire plus, Produire mieux » vise :
à une optimisation des rendements et de la qualité des récoltes, notamment par la libération des facteurs de production innovants et générateurs de productivité (génétique, irrigation, produits de protection des plantes, fertilisation); à la mobilisation des compétences et des savoirs face aux enjeux environnementaux, en substitution de normes et contraintes imposées sans distinction,;
à la promotion d’outils plus performants pour gérer les aléas climatiques et économiques; à une facilité accrue d’adaptation des structures et modes d’organisation des exploitations ; à une dynamisation de la logistique de stockage et d’acheminement des récoltes ; à la transformation énergétique par les exploitations de leur biomasse inexploitée et de leur potentiel de biomasse supplémentaire.
La mise en œuvre de ce Plan de Compétitivité Grandes cultures est indispensable pour éviter un agrandissement sans précédent des exploitations et la disparition de nombreux emplois qui s’en suivrait.