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Élevage
Évaluer le bien-être des bovins avec le diagnostic Boviwell

Zoom sur le diagnostic Boviwell qui permet d'évaluer le niveau de bien-être des animaux d'élevage.

L’appréciation du bien-être animal en élevage peut paraître complexe mais aujourd’hui les filières bovines disposent d’un outil objectif et fiable pour évaluer le bien-être des animaux. Le diagnostic Boviwell, déployé par Interbev, le Cniel et la Confédération nationale de l’élevage, est basé sur une évaluation des cinq libertés fondamentales des animaux :

  • liberté 1 : ne pas souffrir de la faim ou de la soif ;
  • liberté 2 : ne pas souffrir d’inconfort ;
  • liberté 3 : ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies ;
  • liberté 4 : pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce ;
  • liberté 5 : ne pas éprouver de peur ou de détresse.

 

Ce diagnostic, déployé par Interbev et le Cniel, implique la venue d’un technicien sur l'exploitation pendant une demi-journée. Au cours du diagnostic, le technicien évaluera le bien-être pour chaque catégorie d’animaux en fonction de critères précis portant sur chacune des cinq libertés. Par exemple, seront évalués la propreté des abreuvoirs, la présence de blessures sur les animaux, les surfaces de couchage en bâtiment ou bien la relation entre l’éleveur et l’animal.

À l’issue du diagnostic, l’exploitation recevra un niveau de résultat parmi « non-classé », « progression », « supérieur » ou « excellent ». Ce résultat global sera accompagné d’une notation pour chaque liberté afin d’identifier les atouts et les limites du système d’élevage.

Le technicien prendra le temps d'expliquer en détail le résultat du diagnostic. Il sera ensuite possible de mettre en place, si nécessaire, des actions concrètes pour améliorer le bien-être des animaux.

En 2023, onze exploitations laitières et six exploitations allaitantes d’Île-de-France ont réalisé ce diagnostic. Attention, les cahiers des charges de la Charte des bonnes pratiques d’élevage et du Label rouge ont évolué. Il est maintenant nécessaire de réaliser un diagnostic Boviwell dans son exploitation pour justifier un certain niveau de bien-être animal afin de valider ces cahiers des charges.

+ d'infos :

Si vous souhaitez réaliser un diagnostic Boviwell ou si vous avez des questions sur le bien-être des animaux d’élevage, contactez votre conseiller responsable du bien-être animal à la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, Thomas Mahéo, au 06.86.49.96.10 ou à thomas.maheo@idf.chambagri.fr.


 

Témoignage de Florentin Genty : « « Le bien-être animal, un élément indispensable à mon activité » »

Éleveur à la Ferme de Brandelles, à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines), Florentin Genty a réalisé un diagnostic Boviwell fin 2022.

À Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines), le diagnostic de la ferme de Brandelles a été réalisé fin 2022.

 

La Ferme de Brandelles est une exploitation familiale située à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines). Florentin Genty exploite 360 hectares de terres agricoles (80 hectares de prairies et 280 hectares de cultures). Un troupeau de vaches limousines de 110 UGB, dont 66 vaches allaitantes, et un troupeau de 90 brebis permettent de valoriser les surfaces de prairies locales.

Florentin a réalisé un diagnostic Boviwell sur son exploitation fin 2022, ce qui a permis de révéler les atouts et les défauts de son exploitation. Les animaux peuvent exprimer leur comportement naturel, en particulier grâce à un accès au pâturage d’avril à octobre. En bâtiment, lors de la période hivernale, les animaux ont accès à des espaces importants. Seuls les parcs pour les génisses d’un an sont un peu étroits, mais le bâtiment est pour le moment plein. Malgré cela et un accès insuffisant à l’eau dans deux autres parcs, l’exploitation a obtenu un score excellent.

À la suite du diagnostic, Florentin Genty envisage de construire un nouveau bâtiment pour avoir des espaces plus importants pour ses animaux et un meilleur accès aux abreuvoirs. À côté de ce projet, il réalise depuis quelques années un travail sur la génétique de son troupeau en introduisant des animaux portant le gène sans cornes. Ce travail qui implique plusieurs années de sélection permet de faire disparaître en grande partie les animaux porteurs de cornes de son troupeau, et donc d’éviter de pratiquer l’écornage.

En conclusion, Florentin Genty est très ouvert vis-à-vis des résultats positifs comme négatifs lors de son diagnostic. Un an après, il se rappelle surtout des aspects qu’il faut améliorer et il a déjà fait un bon pas dans ce sens. Le bien-être animal est un élément indispensable de son activité, selon lui. En effet, il vend sa production en vente directe à la ferme et échange régulièrement avec ses clients qui lui posent des questions sur cette thématique. Il est donc important pour lui de bien leur expliquer son métier.

Témoignage de Régis Blondel : « Le diagnostic Boviwell relève atouts et défauts de l'exploitation »

Éleveur à l'EARL Blondel à Amillis (Seine-et-Marne), Régis Blondel a réalisé un diagnostic Boviwell fin 2022.

 

L’EARL Blondel est une exploitation familiale située dans le centre du village d’Amillis (Seine-et-Marne). Régis Blondel y exploite 150 hectares de terres agricoles (50 hectares de prairies et 100 hectares de cultures) dans un rayon de 20 km autour du siège de ­l’exploitation. Un troupeau charolais de 80 UGB (Unités de gros bétail), dont 50 vaches allaitantes, permet de valoriser les surfaces de prairies locales.

Dans le cadre de sa participation à l’organisation de producteurs Nos Bovins d’Île-de-France, Régis Blondel a réalisé le diagnostic Boviwell sur son exploitation fin 2022. Ce diagnostic a permis de révéler les atouts et les défauts de son exploitation. Les animaux peuvent exprimer leur comportement naturel, en particulier grâce à un accès au pâturage d’avril à octobre. En bâtiment, lors de la période hivernale, les animaux ont accès à des espaces importants, bien aérés, mais qui restent protégés des vents dominants. La présence dans certains parcs d’un seul point d’eau est critiquable, mais la proximité des exploitants et des bâtiments d’élevage permet de garantir leur bon fonctionnement quotidiennement.

À la suite du diagnostic, Régis Blondel a fait aménager un nouveau parc à veaux, ce qui permet d’augmenter les surfaces disponibles pour ses animaux. Il a aussi fait évoluer ses pratiques d’écornage pour limiter la souffrance des veaux en utilisant un produit anti-inflammatoire permettant de limiter la douleur pendant 48 heures. Ce procédé complémentaire s’est avéré très simple à mettre en place et n’a entraîné qu’un très faible surcoût.

En conclusion, Régis Blondel était très ouvert vis-à-vis des résultats positifs comme négatifs lors du diagnostic. Un an après, il se rappelle surtout des aspects qu’il faut améliorer et il a déjà fait un bon pas dans ce sens.

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