Élevage : mettre en œuvre les mesures en région
Le préfet de région Michel Jau a réuni les représentants de la profession agricole le 27 juillet à Orléans (Loiret) pour échanger sur le plan de soutien à l’élevage.
Lundi 27 juillet, le préfet de la région Centre Val-de-Loire, Michel Jau, a reçu à Orléans (Loiret) les représentants de la profession agricole afin de détailler et d’établir les conditions de mise en œuvre des mesures du plan de soutien à l’élevage, dévoilé par le gouvernement le 22 juillet.
« Le dialogue a été calme malgré cette situation grave. », a déclaré Michel Jau à l’issue de la réunion. Les professionnels agricoles ont partagé leurs analyses et propositions.
« Je trouve que la ficelle est un peu grosse. On nous annonce 600 millions d’euros mais seulement cinquante millions sont débloqués au travers d’un fonds d’allègement des charges. Pour nous, ce n’est pas suffisant. Cette somme ne sortira pas les éleveurs de la crise », a interpellé Éric Thirouin, président de la FRSEA du Centre Val-de-Loire.
Le préfet de région s’est engagé à remonter au gouvernement les remarques exprimées lors de la réunion et compte revoir rapidement les professionnels agricoles. Les agriculteurs en difficulté sont appelés à se manifester et des dossiers vont être montés par la FRSEA : si la somme débloquée par le gouvernement est insuffisante, « nous continuerons nos actions », a souligné Éric Thirouin. Ce dernier a demandé au préfet d’appliquer la mesure 13 sur l’approvisionnement local. « Il faut que l’on voie, qu’ici dans la région, nous mangeons français et local. »
Ce même jour, la FRSEA a rencontré les transformateurs laitiers pour définir la façon dont ils allaient traduire les accords du 24 juillet. « Certaines laiteries ne sont pas venues : cela montre leur implication. Les autres se sont engagées à répercuter auprès du producteur la hausse qu’elles auraient de la part des grandes et moyennes surfaces et des restaurations hors domicile. Tout le monde doit donc tenir ses engagements », a confié le président de la FRSEA.
A ce problème de prix s’ajoute la sécheresse que subissent les agriculteurs depuis plusieurs semaines. Une expertise terrain a été demandée.
En Loir-et-Cher, la chambre d’Agriculture a invité le préfet Yves Le Breton et le directeur départemental des Territoires, Pierre Papadopoulos, sur deux exploitations, l’une en bovins viande où le revenu 2014 est déficitaire de cinq mille euros, l’autre en bovins lait, où le revenu connaît une baisse avec un prix du lait autour de 320 euros les mille litres. La sécheresse de l’été complique la donne ; la chambre d’Agriculture a demandé une aide pour que les agriculteurs aient une réserve en eau, ainsi que la reconnaissance de la calamité pour le fourrage.