Du nouveau en désherbage colza post-levée
La chambre d’Agriculture et Terres inovia ont invité les agriculteurs à deux visites d’essais, comme le 11 mars chez Damien Bellois à Saint-Ange-et-Torçay, pour découvrir une nouveauté en désherbage colza.
La suppression de matières actives en agriculture est chose courante aujourd’hui. Néanmoins, il arrive parfois que des substances autorisées voient leur spectre d’action s’élargir. Et c’est ce qui se passe en désherbage avec deux produits — Mozzar et Belkar — qui viennent d’être homologués en post-levée sur colza ce qui apporte des solutions bienvenues aux exploitants concernés.
C’est pourquoi ils ont été invités par la chambre d’Agriculture et Terres inovia à deux visites d’essais les 11 et 14 mars, à Saint-Ange-et-Torçay puis à Hanches.
« C’est une vraie nouveauté qui associe deux matières actives, a expliqué l’agronome de la Chambre, Dominique Delaunay. Ensemble elles couvrent tout le spectre dicotylédone. L’intérêt est assez phénoménal ».
En effet, la possibilité de traiter à vue, en post-levée, permet de ne pas forcément agir sur l’ensemble des surfaces. En revanche, il n’y a pas d’action sur les graminées, ce qui peut permettre cependant de laisser se développer d’éventuelles plantes compagnes.
« Et ne pas traiter au semis permet aussi de semer autre chose en cas de souci », a pointé l’agronome.
Pour son acolyte de Terres inovia, Julien Charbonnaud : « il faudra adapter la stratégie de désherbage en fonction de son contexte. Le produit permet une souplesse du stade quatre feuilles à la reprise de végétation. Et la dose de produit utilisée est très faible ».
De fait, le coût à pleine dose (0,5 l) serait de l’ordre de 90 euros et moitié moins dans un programme (0,25 l).
Une fois sur la parcelle d’essais, chez Damien Bellois, très envahie de sisymbres, l’efficacité des produits a pu être constatée : « il y a moyen de faire des choses bien et pas chères, mais il va falloir réfléchir », a conclu Dominique Delaunay.
Hervé Colin