Deux milliards d'euros sur six ans
Le programme d'intervention 2019-2024 de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne se chiffre à 2,270 milliards d'euros. Principaux enjeux : pollution, biodiversité et changement climatique.
L'Agence de l'eau Loire-Bretagne a présenté son onzième programme d'intervention (2019-2024) le 15 janvier à Orléans lors d'une conférence de presse. Président du comité de bassin, Thierry Burlot a fixé les enjeux : « Poursuivre la reconquête de la qualité de l'eau, prendre en compte les restrictions budgétaires et répondre au défi climatique. » L'entité couvre huit mille communes réparties sur trente-six départements, soit 28 % du territoire national, contre 18 % pour Seine-Normandie. Or, les interventions de la première se chiffrent à 350 millions d'euros par an contre 900 millions d'euros pour la seconde. « Nous avons dû nous battre pour faire entendre notre voix ! Nicolas Hulot avait proposé une péréquation nationale entre les différentes agences : cela a permis de construire ce programme dans les meilleures conditions. »
Fiscalité écologique : une question centrale
L'élu breton poursuit : « Historiquement, la politique de l'eau était l'une des plus faciles à mettre en oeuvre car de nombreux acteurs finançaient des actions de reconquête sur le territoire avec des aides qui pouvaient atteindre 70 %. Mais les Départements n'ont plus d'argent, l'État doit réduire son déficit et la Région a une compétence limitée : les agences restent les garantes des politiques publiques de l'eau. » Quid de l'Union européenne ? « La qualité de l'eau doit être au centre de la future Pac », répond Thierry Burlot. D'ajouter : « La fiscalité écologique est une question centrale. L'enjeu : aider les territoires les plus faibles et qui apportent le plus à l'environnement. » « Il ne peut pas y avoir de développement économique sans écologie », dit encore Thierry Burlot avant de conclure : « La ressource en eau n'est pas inépuisable et si on la dégrade, on le paiera cher ! »