Des variétés résistantes pour lutter contre la jaunisse du colza
Terres Inovia s’est réuni le 24 janvier à Orléans pour sa réunion technique régionale.
Dans le cadre de sa réunion technique régionale qui s’est tenue à Orléans jeudi 24 janvier, Terres Inovia a fait le point sur l’actualité technique des cultures oléagineuses et protéagineuses. C’était aussi un moment d’échanges entre professionnels.
Durant la journée, les intervenants de Terres Inovia ont pris la parole pour évoquer plusieurs sujets comme la jaunisse sur colza transmise par les pucerons. Avec le retrait des néonicotinoïdes au 1er septembre, seule solution utilisable pour lutter contre le puceron vert résistant à de nombreux insecticides, l’arrivée de variétés de colza résistantes à la jaunisse suscite un grand intérêt. « Comment intégrer ces variétés dans une stratégie de lutte au champ ? Qu’est ce que ces variétés apportent ? », a lancé Laurent Ruck, de Terres Inovia.
« La jaunisse sur colza est transmise exclusivement par un puceron (Myzus persicae) qui est très polyphage et mobile. Il va coloniser très rapidement un grand nombre de plantes », indique-t-il.
Lorsqu’une variété sensible est infectée ou présente des symptômes, son rendement est affecté. Pour réduire le risque de contamination, il faut utiliser des variétés résistantes. Terres Inovia a réalisé neuf essais durant deux campagnes. « L’essai a néanmoins montré qu’il n’y a pas de gain de rendement lié à la protection insecticide de la variété résistante Architect, même si le pourcentage de plantes infectées et la charge virale sont plus faibles pour Architect que pour la référence sensible, a assuré l’intervenant. Cette variété résistante ne l’est pas aux mosaïques que l’on peut rencontrer sur colza. La mosaïque est bien plus nuisible que la jaunisse. »
Une solution ponctuelle
Pour l’automne 2019, une solution a été trouvée. L’extension d’usage de Teppeki sur colza et moutarde, effective depuis le 21 décembre dernier, permettra de protéger les colzas contre tous les pucerons et les viroses à l’automne prochain. Néanmoins, une seule application de 0,100 kg par hectare et par an est autorisée.