Aller au contenu principal

Des avancées dans la lutte contre le varroa

Le Groupement de défense sanitaire du Centre a organisé le 6 avril au lycée de La Saussaye, à Sours, sa sixième journée régionale sur les progrès de la recherche apicole.

Parasite de l’abeille, vecteur de maladies diverses, responsable de l’épuisement des colonies, le varroa est l’ennemi juré des apiculteurs. Pour faire le point sur les progrès de la recherche apicole dans sa lutte contre cet acarien, le Groupement de défense sanitaire du Centre a organisé le 6 avril à l’Eplefpa de Chartres-La Saussaye, à Sours, sa sixième journée régionale d’information à destination des apiculteurs.

La réunion s’est déroulée autour de trois conférences qui ont fait toute la lumière sur les avancées récentes de la recherche.

«  Le varroa ne se voit pas dans les colonies, quand il se voit c’est souvent trop tard  », a expliqué Julien Vallon, chercheur à l’Itsap, qui est intervenu le premier pour parler traitements. Il s’est penché plus particulièrement sur un produit qui existe depuis deux ans, le Polyvar yellow (Bayer).

Celui-ci est vendu sous la forme de lanières en plastique que l’on place à l’entrée de la ruche. Elles sont percées de trous au travers desquels passent les abeilles qui sont ainsi en contact avec la substance active. Ce traitement ne peut se faire qu’après la période de production, durant quelques semaines et «  permet de repartir avec un taux d’infestation acceptable  », a-t-il pointé.

Comparé méthodiquement à un autre produit — Apivar —, il possède la même efficacité (autour de 95  %) et le nombre de varroas résiduels à l’issue du traitement, c’est l’objectif recherché, est similaire (autour de 70). Les deux produits permettent donc une alternance de traitement, limitant le risque de développer des résistances.

Les avantages du Polyvar sont son efficacité et qu’il ne nécessite pas d’ouvrir la ruche. Ces limites sont qu’il doit être employé en période d’activité des butineuses, qu’il n’est pas toujours facile à installer et qu’il y a des risques de présence de résidus dans la cire.

Si ces traitements ne nécessitent pas d’ordonnance, le GDS rappelle qu’il propose des prix avantageux et surtout son accompagnement.

La sélection des abeilles pour leur résistance au varroa a fait l’objet de l’intervention suivante réalisée par Benjamin Basso, de l’Itsap également.

«  Quand on cherche à avoir une colonie résistante, on imagine que c’est lié à la génétique de l’abeille mais ça peut être lié à la génétique du varroa  », a-t-il expliqué. Les populations naturellement résistantes existent et ont nécessité un long temps de co-évolution. Elles mettent en place des mécanismes de nettoyage des abeilles et du couvain infectés. «  Mais l’importation d’abeilles résistantes est voué à l’échec  », a-t-il relevé.

La piste la plus intéressante est dans la capacité des insectes à limiter la reproduction du varroa. Selon lui  : «  La pratique de la sélection permet aux apiculteurs de progresser. C’est long et fastidieux et il faut avoir suffisamment de ruches  ».

L’Itsap met en ligne sur son site des fiches techniques sur ce sujet.

Enfin, Quentin Bicego, de la section apicole du GDS Centre, a relayé une expérimentation réalisée par l’ADA Occitanie sur l’emploi d’acide oxalique sur des lanières  : «  Certain l’ont fait dans leur coin mais cela relève de la pratique illégale de la médecine vétérinaire  », a-t-il prévenu.

L’étude dont il a parlé visait à comparer un produit vendu en Argentine, l’AluenCap, en attente d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, et son équivalent artisanal. Tous les tests effectués depuis deux ans montrent une efficacité supérieure de l’AluenCap même si les lanières artisanales s’améliorent au fil du temps. Et quoi qu’il en soit, les traitements d’hiver restent primordiaux.

Le site de l’Itsap, institut de l’abeille, met en ligne toute une série d’outils destinés aux apiculteurs.

Hervé Colin

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité