Aller au contenu principal

Cyril Desloges, vigneron discret et passionné

Viticulteur à Monthou-sur-Cher (Loir-et-Cher), Cyril Desloges a débuté les vendanges. Le millésime 2018 s’annonce « qualitatif et quantitatif ».

Le top départ des vendanges a sonné. Cyril Desloges, viticulteur et gérant d’un domaine de 21 ha situé sur la commune de Monthou-sur-Cher est prêt pour « être à fond ces deux prochaines semaines ».

Campé sur la rive droite du Cher, près du Château de Chenonceau, le Domaine Desloges est une exploitation familiale qui en est à sa quatrième génération.

Entre la vigne et la cave, Cyril a baigné dans le vin depuis tout petit. « À l’école, je voulais être banquier car j’aimais les maths. Puis en arrivant au collège, je me suis orienté naturellement vers le métier de vigneron ». BEP et BTS en poche, il s’est installé en 1997, à l’âge de 23 ans, en Gaec avec son père Gérard.

En l’espace de deux ans, le vignoble est passé de 11 à 21 hectares et la culture des céréales et le maraîchage ont été abandonnés. « Mon arrivée a structuré l’exploitation viticole. L’augmentation de la surface nous a permis d’investir dans la construction d’un chai de vinification avec une nouvelle cuverie et la thermorégulation ».

Implanté au centre de l’appellation touraine, le domaine se compose aujourd’hui à 40 % en sauvignon, 20 % en gamay, 15 % en cabernet, 15 % en chenin et 10 % en côt.

Avec beaucoup de spontanéité et le sourire accroché aux lèvres, Cyril Desloges mène sa barque, accompagné d’un salarié et de « la main-d’œuvre familiale bénévole ». « J’aime mon métier de vigneron. Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas et il y a de nombreuses activités pour aller de la vigne à la bouteille : travail du sol, cave, commercialisation… ».

Pour lui, comme pour beaucoup d’autres vignerons, le vrai problème du métier est le côté administratif : « trop de papier, trop de contraintes, trop de perte de temps… ». Il réfléchit donc à embaucher une secrétaire avec quatre ou cinq autres vignerons.

À 44 ans, il se fixe l’objectif de vendre plus de bouteilles sans augmenter sa surface. Après avoir atteint son objectif à l’installation de 50 000 bouteilles vendues, il souhaite passer à 80 à100 000 bouteilles.

Il détaille : « Quand je me suis installé je faisais moins de bouteilles. Ma préoccupation était de me dire « est ce que je vais arriver à vendre mon vin et à un prix rémunérateur ? » À présent l’entreprise tourne bien, mais est-ce que je vais produire suffisamment de vin ? C’est un vrai changement de mentalité lié aux aléas climatiques qui ont de lourdes conséquences sur nos vignobles : grosse pluviométrie de printemps qui cause du mildiou, stress hydrique l’été, gel l’hiver… ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité