Betteraves
Cristal Union Pithiviers : une récolte 2022 correcte
La section de Pithiviers-Toury de Cristal Union a tenu son assemblée générale mercredi 3 mai à Angerville (Essonne), à la frontière de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
La section de Pithiviers-Toury de Cristal Union a tenu son assemblée générale mercredi 3 mai à Angerville (Essonne), à la frontière de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
Après l’assemblée générale de la section de Corbeilles de Cristal Union, c’était au tour de la section de Pithiviers-Toury de se réunir. La récolte 2022 de la section de Pithiviers-Toury de Cristal Union a atteint « un bon niveau », selon son président Olivier Duguet, qui a introduit l’assemblée générale de la section mercredi 3 mai, à Angerville (Essonne) à la frontière de l'Eure-et-Loir et du Loiret.
Malgré un retard végétatif dû à un épisode de gel, la récolte a été marquée par « une très nette augmentation par rapport à 2021 » avec un rendement de 86 tonnes à 16 ° par hectare. « Ce rendement a nécessité un volume d’eau conséquent et soutenu au cours d’un été anormalement sec et très chaud, précise Olivier Duguet. Cela représente un effort financier non négligeable, dans une période de forte augmentation des coûts de l'énergie. L’irrigation devient donc, plus que jamais, un enjeu de performance économique primordial pour notre secteur. Elle doit être démarrée tôt et pilotée, au regard du potentiel agronomique de notre culture, dans un contexte de forte réduction des volumes d’eau ».
Objectif : 45 euros en 2023
Si l’irrigation reste évidemment un enjeu majeur pour la coopérative betteravière, c’est l’interdiction de la dérogation pour l’utilisation temporaire des néonicotinoïdes qui a été au cœur de ses préoccupations durant cette campagne. « C’est un véritable coup de massue, qui a choqué l’ensemble de la profession, dans la mesure où, à ce jour, il n’existe aucune alternative aussi efficace », déplore le président du conseil de section.
À la suite de la décision de la Cour de justice européenne, Cristal Union s’est très rapidement engagée sur un objectif de prix de 45 euros pour la récolte 2023, afin d'accompagner ses coopérateurs à passer le cap. « Cet engagement a été pris très tôt, avant les semis, pour répondre aux inquiétudes des planteurs sur l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage de semences. C’est un élément de communication important au même titre que l’analyse des marchés du sucre et de l’alcool, toujours porteurs, et qui nous permettent aujourd’hui d’afficher un prix de betteraves pour 2022 en très nette augmentation par rapport à 2021, à 43,40 euros/tonne à 16 ° », souligne Olivier Duguet. Cet engagement de la part de la coopérative veut répondre aux inquiétudes des planteurs du secteur qui douteraient de l’intérêt économique de la betterave. « À ce prix-là, nous couvrons les coûts de production, rappelle le président. Les perspectives techniques et économiques demeurent suffisamment prometteuses pour que la betterave reste compétitive et retrouve toute sa place dans nos assolements ».
Fermes pilotes
Plus que jamais, la coopérative se mobilise dans la lutte contre la jaunisse. « Nous avons tiré les leçons de 2020, avec la mise en œuvre, dès cette année, d’un plan de vigilance, afin de mieux vous accompagner, déclare Olivier Duguet. À ce jour, je considère que la réponse à la jaunisse sera variétale et chimique. Quelques pistes sortent du Plan national de recherche et innovation. L’une d’elles, à savoir l’implantation de plantes compagnes, est d’ailleurs à l’étude dans les fermes pilotes, avec cependant une efficacité qui semble relative et qui doit être confirmée ».