Conjoncture : les abattoirs du Perche vendômois s’adaptent
Les abattoirs du Perche vendômois ont tenu leur assemblée générale le 20 juin à Vendôme dans un contexte national assez difficile.
C’est dans une conjoncture nationale assez difficile que les abattoirs du Perche vendômois, présidés par Claude Perdereau, ont tenu leur assemblée générale le 20 juin à Vendôme.
Avec les vidéos diffusées en 2015 et 2016 de plusieurs abattoirs par l’association de protection animale L214, « une sorte de psychose naît au sein des abattoirs français. Ces images ont malheureusement fait beaucoup de bruit », observe Denis Moulin, directeur de l’abattoir.
Les services vétérinaires de la DDCSPP procèdent à une « stricte application de la réglementation communautaire ».
À l’abattoir de Vendôme, aucune maltraitance animale n’est constatée mais quelques points sont à améliorer comme la méthode d’étourdissement des porcs, la contention des veaux ou la mise en place d’autocontrôles. En ce sens, l’abattoir prévoit d’investir rapidement dans divers matériels.
Lors de cette assemblée générale, de nombreux sujets ont été abordés et discutés : le respect du règlement, la valorisation des cuirs, le problème du renouvellement des générations chez les éleveurs mais aussi chez les bouchers, la propreté des animaux à l’arrivée à l’abattoir…
Un système de paiement par carte bancaire est en discussion afin d’accélérer le processus.
Dans ce contexte, les abattoirs du Perche vendômois se portent plutôt bien. Ils enregistrent en effet un chiffre d’affaires de 9,2 millions d’euros en 2015 (contre 8,7 millions en 2014) et des comptes à l’équilibre, « une donnée essentielle au vu des investissements prévus cette année ».
De plus, le tonnage des animaux abattus est en progression, surtout en porc et mouton, mais en baisse pour le veau. « Cela s’explique par la baisse globale de la consommation et le prix plus élevé de cette viande », précise Denis Moulin.
Face à ces bons résultats, le directeur tient à rester prudent : « La commercialisation de la viande est aujourd’hui difficile. C’est la première année que j’entends les GMS se plaindre de la baisse des volumes vendus. »