Comment voit-on l’agriculture quand on a dix ans ?
La conditionnalité se met en place. Les agriculteurs manifestent contre la tolérance zéro lors d’une action devant la DDT à Melun. La FDSEA 77 fête ses soixante ans. Une opération « Le blé mis à sac » pour dénoncer les cinq erreurs de gestion de la commission se déroule à Paris. Et en fin d’année un nouveau vocable fait son apparition : « DPU » (droits à paiement unique)…
Nous sommes en 2005, année où Grégoire Fournier voit le jour. Aujourd’hui âgé de dix ans, le jeune garçon qui habite Rouilly est en CM1. Au mot agriculture, il répond : « J’aime bien aller dans les champs sentir l’odeur de la campagne. En ville, c’est différent. » D’ailleurs, l’une de ses passions est la chasse.
Ce fils d’exploitants agricoles, dont la maman, Laurence Fournier est impliquée au niveau professionnel, comme il le souligne, a une vision précise du secteur agricole. « Les récoltes, et aussi les animaux, servent à nourrir les gens. L’agriculteur doit prendre soin de son matériel agricole et bien s’en servir », explique Grégoire qui a les yeux brillants à l’évocation du tracteur et une folle envie de le conduire, même avec un peu d’appréhension.
Et d’ajouter : « Le blé sert à faire du pain, le colza peut produire de l’huile et le maïs, c’est pour faire du pop corn », une douceur que son grand-père lui préparait petit.
« La betterave produit le sucre. À Nangis, nous avons une grosse usine. », poursuit-il.
Quand on lui demande quel métier il veut faire plus tard, il détaille : « Avant je voulais être scientifique car j’ai plein d’idées dans la tête, puis chanteur comme celui qui se nomme comme moi. Maintenant j’aime mieux l’agriculture car je sais ce que c’est », preuve que la communication auprès des enfants est importante quel que soit le milieu dont ils sont issus.