Chambre : l’ultime session de la mandature
La dernière session de la mandature s’est déroulée jeudi 22 novembre à Paris.
Jeudi 22 novembre, la dernière session Chambre de la mandature s’est déroulée à Paris. C’était l’ultime rendez-vous.
Le dernier acte de six années de travail qui ont notamment vu se concrétiser la fusion des trois entités franciliennes : la Chambre interdépartementale d’Île-de-France, la Chambre de Seine-et-Marne et la Chambre régionale en une structure unique, la Chambre de région Île-de-France.
« Cette session a une saveur particulière car c’est la dernière de la mandature et c’est aussi, pour certains élus sortants ayant atteint la limite d’âge pour siéger, la dernière journée de travail d’une belle aventure Chambre, a souligné le président de la Chambre de région, Christophe Hillairet. Cette mandature est celle de la régionalisation et je tiens à remercier ici l’ensemble des membres de Chambre des trois compagnies ainsi que les collaborateurs pour le travail accompli. »
En présence de la vice-présidente de la Région Île-de-France en charge de l’agriculture, Alexandra Dublanche, et du préfet de Paris, Michel Cadot, Christophe Hillairet a ensuite fait un tour de l’actualité agricole.
Sécheresse, véganes, loi Essoc, aides au bio, charte du bon voisinage, gens du voyage, problématiques foncières..., rien n’a été mis de côté.
Pour la Région, Alexandra Dublanche a assuré travailler à la mise en place d’un dispositif pour l’aide à l’achat d’aliments pour le bétail des éleveurs en difficultés. « Nous sommes mobilisés, nous serons au rendez-vous », a-t-elle rassuré, précisant dans le même temps que le « plan élevage », dans le cadre du Pacte agricole, sera présenté d’ici le printemps prochain.
Parmi les autres annonces, la création d’un Plan méthanisation et la tenue d’Assises de l’alimentation en février-mars. De son côté, le préfet Michel Cadot a salué le travail accompli par les élus Chambre ainsi que l’aboutissement de la régionalisation. « J’apprécie le punch et la pugnacité de nos échanges, la méthode me convient », a-t-il souri avant d’indiquer que « les services de l’État travaillent pour répondre à la demande de dégrèvement de la TFNB formulée par la profession », de redire sa volonté de réduire au maximum l’emprise foncière des projets franciliens sur les terres agricoles « en redensifiant en priorité la petite couronne parisienne », et de réaffirmer la capacité de l’État à accompagner les conversions au bio.
À la suite de ces échanges, les élus référents des services Chambre ont chacun dressé un bilan de mandature avant que ne soit voté le budget initial 2019.
Ce budget intègre un périmètre élargi aux activités liées à l’élevage (voir ci-dessous) et reflète la volonté de proximité par rapport aux exploitations. Ainsi, plus de quatorze millions d’euros sont dédiés aux services des agriculteurs et des éleveurs.
Dernier budget voté par l’actuelle mandature, il sera exécuté par les élus issus des élections de janvier prochain.
L’élevage intégré à la Chambre
Cette dernière session Chambre a été également le dernier acte de la régionalisation avec l’intégration de l’élevage au sein de la Compagnie. Les structures de l’élevage francilien fonctionnaient déjà sur le plan régional et étaient au nombre de trois : l’Établissement régional de l’élevage (ERE), le Groupement régional de défense sanitaire (GRDS) et les Services élevage Île-de-France (SIE). Si ces deux derniers conservent leur mode de fonctionnement propre, l’ERE, lui, est entièrement intégré à la Chambre de région à compter du 1er janvier prochain. « Les deux autres structures remplissent des missions incompatibles avec les activités de la Chambre », a précisé Christophe Hillairet, soulignant toutefois que les subventions allouées au GRDS et au SIE seront maintenues. « C’est un événement aussi historique que la naissance de la Chambre de région » s’est félicité le président.
Marine Guillaume (avec L.G.-D.)