Carcie souffle ses dix premières bougies avec Emmanuel Lechypre
La banque d’affaires du Crédit agricole Val-de-France, Carcie, a fêté ses dix ans le 18 octobre à Chartres en faisant venir pour une conférence le journaliste Emmanuel Lechypre.
« Carcie est née il y a dix ans de la volonté de quatre caisses régionales du Crédit agricole de créer une banque d’affaires pour aider les entreprises à se développer, à chercher de la croissance et aussi permettre leur transmission à des chefs d’entreprises du territoire pour que les emplois et le chiffre d’affaires restent en Eure-et-Loir ou en Loir-et-Cher », a précisé la directrice de la caisse régionale Val-de-France, Laurence Lebrun-Renoult, en lançant la soirée organisée jeudi 18 octobre, à Chartres, pour fêter les dix ans de la banque d’affaires.
Le président de Carcie, Hervé Leroux, a ajouté : « Si nous voulions absolument faire grandir les entreprises c’est que sinon elles ont tendance à quitter le territoire. Et elles ont tendance à le quitter aussi lorsqu’il y a transmission ».
Aujourd’hui, dix-sept personnes travaillent au sein de Carcie sur quatre activités : l’intermédiation, le financement d’acquisition, le travail sur le haut de bilan et l’ingénierie patrimoniale.
Depuis sa création en 2008, Carcie a accompagné cent cinquante entreprises, a mis en place 500 millions d’euros d’investissement, a injecté 40 millions de fonds propres ou quasi-propres et réalisé une quarantaine d’opérations d’achat ou de cession.
Après cette présentation, la parole a été laissée au journaliste et économiste Emmanuel Lechypre, qui a parlé des forces et faiblesses de la France dans un monde en évolution.
Morceaux choisis : « Les effets de la crise ont été plus contenus en France. Je suis plus préoccupé par la situation de l’Europe, où que vous regardiez la dynamique est préoccupante. Rien n’a été mis en place depuis la création de l’euro. Nous avons creusé les écarts entre les pays et ils ont tendance à se faire concurrence ».
Sur l’avenir : « La logique à long terme est l’équilibre de la productivité de chacun. Par exemple aujourd’hui la Chine c’est 7 % du PIB pour 25 % de la population, demain ce sera 25 % du PIB... Pour l’Europe, il semble que l’on ne puisse plus rien résoudre seul et que l’on ne veuille rien résoudre ensemble... En ce moment, les règles économiques changent, les règles de production changent aussi, tout comme la distribution et la consommation... Il n’y a pas un pays qui gâche autant ses chances que la France... ».