Ça pâture à Agglopolys
Depuis cet été, le territoire d’Agglopolys accueille un troupeau d’une soixantaine de moutons de race solognote sur des parcelles non cultivées.
Dans le cadre de sa politique de « préservation de la biodiversité » et de son plan d’actions pour les paysages, la communauté d’agglomération de Blois, Agglopolys, œuvre pour développer la gestion des espaces de nature par les animaux à l’échelle de son territoire.
« L’élevage extensif est un outil adapté à l’entretien et la valorisation du paysage et de la biodiversité », assure le président Christophe Degruelle.
Dans ce sens, après avoir identifié les parcelles publiques pâturables (88 hectares en tout) réparties sur huit communes d’Agglopolys, la communauté d’agglomération de Blois a lancé en février 2018 un appel à candidatures auprès d’éleveurs du département.
C’est le projet commun de trois éleveurs — Céline Boulay-Poquet, de Chitenay, Mathilde Parmentier, de Vernou-en-Sologne, et Matthias Hallouin, des Montils — qui a été retenu.
Ainsi, un troupeau de soixante moutons de race solognote a investi depuis le mois de juin des parcelles non cultivées, à côté du lac de Loire à Vineuil, du centre aquatique Agl’eau à Blois et à La Ballastière à Chouzy-sur-Cisse.
« L’arrivée effective de leurs brebis a pu avoir lieu après plusieurs phases : recherche de moyens matériels et financiers, création d’un plan d’évacuation des troupeaux en bord de Loire en cas d’inondation, sécurisation des sites… », précise Michel Contour, vice-président d’Agglopolys.
En tant que porteur de l’opération et facilitateur de cette action sur l’ensemble de son territoire, Agglopolys fait également le lien entre des propriétaires privés disposant de parcelles pouvant être pâturées et le groupement d’éleveurs en recherche de terres.
Le démarrage se fait en douceur, avec un troupeau de petite taille qui s’agrandira naturellement au fil du temps, avec un objectif final d’environ 300 brebis à l’horizon 2023, sur une centaine d’hectares (en plus des surfaces appartenant à chaque éleveur).
« Le souhait, dès 2020, est de pouvoir aller pâturer d’une part sur davantage de parcelles privées, et d’autre part sur des espaces de bords de Loire non clôturés, grâce à la présence journalière de Matthias, qui assurera le rôle du berger pendant toute la saison pastorale », souligne Michel Contour.
La finalité du projet est de pouvoir conforter l’exploitation de Mathilde Parmentier, de permettre à Céline Boulay-Poquet et Matthias Hallouin de s’installer en tant qu’éleveurs, et par ricochet de pouvoir pérenniser l’entretien de certaines parcelles et des bords de Loire par le pâturage.
Ce mode d’entretien durable qui permet le retour d’ovins en milieu urbain a l’air de ravir les citadins qui viennent en famille voir régulièrement les animaux.
Doriane Mantez