Blocage des raffineries : le Loir-et-Cher prend le relais
Mercredi 13 juin au matin, c’était le troisième jour de blocage des raffineries et dépôts. Malgré des négociations intenses, le compte n’y était toujours pas. Les agriculteurs loir-et-chériens sont venus en renfort.
Les agriculteurs de Loir-et-Cher se sont rendus à Coignières (Yvelines) pour prendre le relais des blocages.
La protestation nationale contre les distorsions de concurrence qui plombent l’agriculture française continue. Coût du travail, normes franco-françaises, importations à tout va de produits du monde entier ne respectant aucun standard européen et français accélèrent la disparition de l’agriculture française.
Pas d’OGM, de phytos, de poules en cage, des contraintes sociales et des contrôles tous les matins dans les fermes françaises, pour quoi faire ? Pendant ce temps-là, le consommateur français mange de la viande sud-américaine, du blé nord-américain, des œufs brésiliens et des fruits et légumes venus de pays où on ne paye pas !
On protège qui ?
Pas les agriculteurs, qui, face à la concurrence et faute de protection et de cohérence de l’État, s’endettent tous les ans un peu plus et sont un peu plus nombreux tous les jours à baisser les bras. Pas les consommateurs français dont l’alimentation ou les carburants importés ne sont contrôlables sur aucun des plans environnementaux, sanitaires, ou sociaux.
Dans la matinée, le ministre de l’Agriculture annonçait enfin des mesures pour contrôler ces importations, un groupe de sénateurs déposait des amendements dans ce sens-là en commission.
Ce qui est certain, c’est que les engagements doivent être précis et écrits. Et vous pouvez compter sur nous, FDSEA et JA de Loir-et-Cher, pour assurer un contrôle de la mise en œuvre par nos réseaux.
Le chemin d’une compétition mondiale équilibrée et régulée est encore long, mais il en va de la survie de notre agriculture et de la sécurité de tous les Français. Les blocages ont donc été suspendus mais les syndicats attendent d’autres engagements et une formalisation.
Les agriculteurs du Loir-et-Cher restent mobilisés. Ce qui est en jeu, c’est notre survie, à travers le maintien de l’économie, de la santé, de l’environnement, de la qualité de l’alimentation, des paysages, etc.
Pour Didier Delory, secrétaire général FDSEA de Loir-et-Cher : « Ces enjeux méritent d’une part une vigilance permanente des agriculteurs, mais surtout une prise de conscience réelle des citoyens ».
FDSEA 41