Bernard Fournier : « Observer le petit gibier dans la plaine, un plaisir »
Agriculteur à Voisenon, Bernard Fournier est chasseur. Son plaisir avec le petit gibier : l’observer dans sa plaine.
« En tant qu’agriculteur, mon plaisir est de contempler le petit gibier en plaine et d’entretenir sa présence afin de garder les souches locales de perdrix grises et de lièvres », explique Bernard Fournier, exploitant agricole à Voisenon.
Avec des collègues de Voisenon et des communes voisines — Saint-Germain-Laxis, Montereau-sur-le-Jard, Le Petit-Jard à Vert-Saint-Denis —, ils évitent de ramener du gibier extérieur afin de maintenir leur gibier naturel en place.
« Nous sommes les plus protecteurs du secteur et cela, depuis près d’un quart de siècle », insiste l’exploitant agricole.
Pour y arriver, ils agrainent le petit gibier et lui apportent de l’eau au milieu de la plaine en particulier lors des épisodes chauds et secs.
Ils mènent aussi une politique stricte au niveau de la chasse : « Nous nous faisons plaisir une fois par an avec une chasse au gibier naturel. Environ un quart des perdreaux est prélevé et un lièvre par chasseur est autorisé. »
Cette année, l’agriculteur note une recrudescence des renards. S’ils risquent de diffuser des maladies, ces animaux ont aussi une incidence sur les couvées, en particulier de perdrix. Ces oiseaux, qui volent peu et nichent au sol, sont plus sensibles à la prédation du renard.
Globalement, la population de perdrix est correcte mais Bernard Fournier observe actuellement de très belles couvées de quinze à dix-huit perdreaux dans la plaine et des couples seuls. Concernant les faisans, tout va bien. Quelques lièvres sont visibles.
Quant aux lapins, ils ont été touchés par la maladie hémorragique virale mais semblent revenir.
Chasseur depuis sa jeunesse, Bernard Fournier ressent la chasse comme « le plaisir de se retrouver pour un moment de détente durant la période hivernale ». S’il prend du plaisir à voir des perdrix dans sa plaine et à aller à la chasse au gibier naturel, il s’adonne aussi à la chasse au gros gibier « pour le plaisir de marcher avec ses chiens ».