Après une récolte d’orge en demi-teinte, place au colza
La récolte des orges s’achève sur l’ensemble du territoire francilien et permet de dresser un premier bilan.
Voilà plus de dix jours que les premières moissonneuses-batteuses ont rejoint la plaine.
En Seine-et-Marne, alors que la récolte des orges d’hiver touche à sa fin, dans le Gâtinais, région brassicole par excellence, le directeur de la coopérative Terres Bocage Gâtinais, Jean-Pierre Pichot, annonce une année correcte : « La qualité est au rendez-vous avec un calibrage à 83 %, une humidité à 13 et un petit 10en taux de protéines ».
Concernant le rendement moyen en orge d’hiver, il devrait s’établir à 76-77q/ha alors que la moyenne olympique de la coopérative est de 78q/ha.
Concernant le colza, dont la récolte est bien avancée dans le sud Seine-et-Marne, la déception est forte. Les rendements varient du simple au double : de 20 à 39q/ha. Chez Terres Bocage Gâtinais, la moyenne devrait s’établir vers 30-32q/ha (contre 39,5q/ha en 2017) soit 5q/ha en deçà de la moyenne olympique.
Ces résultats s’expliquent par les conditions climatiques au moment du remplissage des grains et une pression maladie en fin de cycle non maîtrisée.
Du côté ouest de l’Île-de-France, la moisson a débuté plus tardivement.
Seuls les orges sont quasiment récoltées partout. « 80 % des orges d’hiver sont récoltées, annonce le directeur de la coopérative Île-de-France sud, Hervé Courte. La visibilité quantité/qualité est encore floue mais globalement, le taux de protéines est dans la moyenne basse, tandis que rendement et qualibrage sont en dessous des attentes ».
Plus au nord des Yvelines et en Val-d’Oise, la récolte des orges s’est achevée avec un bilan à peine plus satisfaisant. « Le rendement moyen est inférieur à la moyenne quinquennale, confie le président de la coopérative Sevépi, Jean-Baptise Hue. Malgré tout, le taux d’humidité à 12,3 est satisfaisant, ainsi que le PS à 65 et les protéines à 10,5. Le qualibrage est estimé à 80 %. C’est en dessous de l’an dernier mais cela reste de bon niveau. »
À noter que les craintes de fusariose ne se sont finalement pas révélées être handicapantes sur ce secteur.
La moisson se poursuit avec les colzas notamment, dont seulement 5 à 10 % des surfaces ont été récoltées. Trop peu pour tirer les premières conclusions.
Laurence Goudet-Dupuis et Marine Guillaume
Photo : archive.