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Action syndicale du Salon de l’agriculture : ils étaient là !

Ils étaient près de deux cents agriculteurs franciliens à participer à l’action syndicale menée à l’ouverture du Salon de l’agriculture. Venus seuls ou en famille, certains témoignent.

Nicolas Galpin et son fils, Armand (Essonne) : C’est une action très musclée et vraiment impressionnante à vivre. Quand on voit le cortège de micros, de caméras et d’appareils photo présents, on se dit qu’on a réussi notre coup, au moins médiatiquement. C’est un bon moyen de mettre la pression sur le Président de la République et le Premier Ministre et de leur dire que ça suffit. Nous, les agriculteurs, nous sommes profondément européens mais l’Europe ne joue plus son rôle. Et si je suis venu avec mon fils Armand aujourd’hui, c’est aussi pour faire prendre conscience qu’il y a de jeunes générations qui arrivent mais que le métier n’attire plus. 

Olivier George (Seine-et-Marne) : Notre objectif était de vider gentiment le stand du ministère de l’Agriculture car, puisque le ministère ne travaille pas et ne fait rien pour nous, il nous semblait qu’il n’avait pas besoin de tout ce mobilier ! Nous sommes venus dire que toutes les agricultures sont en difficulté et que les exploitations sont en déficit. Je suis un peu deçu que notre action n’ait pas pu aller jusqu’au bout en raison de l’intervention des forces de l’ordre mais tout n’est pas perdu car les visiteurs viennent vers nous pour nous demander pourquoi nous faisons cela. C’est l’occasion où jamais de leur expliquer dans quelle situation est l’agriculture française. 

Bertrand Fahy et son fils, Quentin (Seine-et-Marne) : Les agriculteurs croulent sous les normes administratives et environnementales. Bientôt, notre métier sera un métier de bureaucrate ! Je passe presque 50 % de mon temps au bureau et il faut que cela cesse, d’autant que nous ne sommes pas sur un pied d’égalité avec nos voisins européens. Nous avons tendu des perches plusieurs fois au gouvernement mais sans succès alors nous agissons plus fort. Avec mon fils Quentin, nous sommes allés voir le Président de la République tôt ce matin et Quentin lui a dit  : «  Il faut que tu nous aides, moi plus tard, je veux être agriculteur.  » J’espère que toutes ces actions seront enfin entendues.  

Amandine Beguin (Yvelines) : Nous voulions démonter le stand du ministère de l’Agriculture pour montrer qu’il n’a pas lieu d’être puisqu’il ne fait rien pour l’agriculture française. Le Salon de l’agriculture est fait pour promouvoir notre métier et nos productions, ce ministère n’y a pas sa place. Puisqu’il nous tue, nous, nous le faisons disparaître. Malheureusement, nous n’avons pas pu aller au bout de cette action mais je crois malgré tout que notre message est passé, aussi bien auprès de la presse, qui était nombreuse, que du grand public, qui est venu poser des questions. 

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