Yvon-Pierre Coppin, une vie au service des autres
Durant toute sa vie, Yvon-Pierre Coppin a servi pour les autres. D’abord au sein de l’Armée de l’air où il a officié trente-quatre ans, puis aujourd’hui, à la Croix-Rouge.
Sa vie, Yvon-Pierre Coppin l’a d’abord consacrée aux autres.
À vingt-et-un ans, ce natif de la Normandie s’est engagé dans l’Armée : « J’ai fait l’École de l’air pour devenir pilote de chasse sur des avions de combat. » Un engagement sans faille qui a duré trente-quatre ans, « avec 4 500 heures de vol et des missions au service de l’Otan puis avec les forces françaises à Djibouti ».
Au cours de sa vie professionnelle, Yvon-Pierre Coppin a accédé au grade de général de division aérienne. Il n’a « jamais servi en zone de guerre » mais reste marqué par sa carrière.
« J’ai été en contact avec la souffrance, la solitude et même la mort. Quand on affronte la mort de l’autre, on reste forcément marqué. Cela a été une école d’humanité », confie t-il pudiquement avant de s’empresser d’ajouter : « J’ai toujours été guidé par le sens du service. Cela vient de mon éducation. J’ai appris à regarder l’autre, à le considérer et à faire pour lui. Nous sommes sur Terre, vivants, pour construire la société. »
À son départ en retraite, Yvon-Pierre Coppin s’est donc logiquement engagé bénévolement dans le tissu associatif de sa ville, Versailles (Yvelines).
D’abord à SOS Accueil où il est venu en aide aux sans-abris puis, rapidement, à la Croix-rouge, jusqu’à en devenir président de l’antenne locale durant plusieurs années. « J’estime que ce que j’ai vécu, ce que je sais, ce qui m’a été donné, je dois le transmettre à mon tour », raconte celui qui a « quatre enfants et des tas de petits-enfants » (quatorze, ndlr).
Yvon-Pierre Coppin, aujourd’hui vice-président de l’antenne locale de la Croix-rouge, a pris à bras-le-corps le dossier de la formation aux gestes de premiers secours. « Je me suis passionné pour cette activité qui est primordiale. Chacun doit savoir comment réagir face à un blessé ou à une situation d’urgence. La maladie, la mort deviennent tabou dans notre société. On ne veut pas les voir. Mais changer de trottoir face à quelqu’un en détresse ou ne rien faire par peur de mal faire, c’est le condamner à mort. »
Le retraité partage son temps entre la gestion des formations et celle des deux cent trente bénévoles dont il a la charge. « Un jour, je passerai le flambleau mais je continuerai à former tant que je pourrai. »
Et lorsqu’on lui demande de se retourner sur ce qu’il a accompli, il sourit : « Notre vie est réussie par ce qu’on en fait. »