Portrait
Virginie Dominique et Les Gens
Le parcours de Virginie Dominique est plutôt éclectique. Après des études de lettres, d'histoire et une école d'art appliqué en bijouterie, cette passionnée de déco s'est lancée dans la cuisine. Rencontre.
Le parcours de Virginie Dominique est plutôt éclectique. Après des études de lettres, d'histoire et une école d'art appliqué en bijouterie, cette passionnée de déco s'est lancée dans la cuisine. Rencontre.
Au 7 rue Carnot à Méréville (Essonne), on entre dans le restaurant de Virginie comme on rentrerait à la maison. Une entrée, une salle à manger, une cuisine ouverte, une vaisselle dépareillée, des objets chinés disposés sur les meubles et, partout aux murs, des cadres, pour la plupart des photographies anciennes de parfaits anonymes, c'est ça l'identité du restaurant Les Gens.
Ouvert depuis la fin mars dans cette commune du sud-Essonne, Virginie Dominique n'en est pas à son coup d'essai. Cette autodidacte de la cuisine a tenu un établissement similaire à l'ouest du département, à Dourdan, entre 2010 et 2018. « J'ai dû fermer mon premier restaurant à la suite d'un changement de vie personnelle. Rapidement, j'ai eu envie de reprendre l'aventure ailleurs. J'ai visité plusieurs biens et j'ai craqué pour cette maison d'habitation qui avait tous les atouts que je recherchais, y compris un joli extérieur pour les beaux jours. J'ai recréé ici un restaurant similaire, qui porte le même nom, Les Gens. L'idée est de proposer une cuisine familiale et savoureuse, explique-t-elle. Je propose tous les jours un menu unique entrée-plat-dessert et tout est fait maison ».
Dans l'assiette, soupe de cresson, saucisse de Montbéliard et cocotte de lentilles ou encore faisselle confiture maison, Virginie s'approvisionne en grande partie chez les artisans essonniens, dans quelques fermes voisines, et travaille seule. « J'ai une capacité de quinze à vingt couverts par service. J'ouvre tous les midis du lundi au vendredi. Je cuisine tous les matins et ensuite je passe à l'accueil des clients et au service. Cela me demande d'adapter mes recettes et mon organisation, notamment pour servir chaud, mais j'y arrive », s'enthousiasme l'entrepreneuse qui ouvre aussi les mercredis et samedis après-midi en version salon de thé. « J'ai déjà ouvert sur demande deux vendredis soirs et je sens bien qu'il y a une forte attente. Il est donc probable qu'à partir de la fin mai, j'ouvre tous les vendredis soirs avec une proposition d'apéritif dînatoire, planches ou mezzés ».
À l'étage de sa maison-restaurant, Virginie Dominique a recréé ce qui faisait déjà la singularité de son établissement, un espace brocante, avec beaucoup de vaisselle ancienne. « Je chine beaucoup et on m'apporte aussi certaines trouvailles. Je suis parfois l'antichambre de la déchetterie », plaisante-t-elle. Car si Virginie a choisi de faire de la cuisine son métier, son parcours est totalement éclectique. « Par respect des traditions familiales, j'ai d'abord suivi la voie qui m'était soufflée, je suis agrégée de lettres mais j'ai toujours été passionnée de décoration, j'ai donc ensuite fait une école d'art appliqué en bijouterie contemporaine. C'est après ce diplôme que j'ai ouvert un petit atelier de bijoux céramique à Dourdan, mais j'avais déjà dans l'idée d'y ouvrir un lieu d'accueil du public tel que Les Gens ».
Biographie
- 2010 - 2018 : Les Gens à Dourdan.
- Mars 2023 : Les Gens ouvre à Méréville.