Une récolte compromise par la jaunisse
Pour sa première année d’exploitation à Gellainville (Eure-et-Loir), Guillaume Égasse n’a pas trop de chance : son blé est victime de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO).
« Je ne m’en suis pas rendu compte avant mars-avril... Et il n’y avait déjà plus rien à faire », regrette Guillaume Égasse devant sa parcelle de blé tendre située sur la commune de Gellainville (Eure-et-Loir) : « Après, je l’ai vue dépérir de semaine en semaine. »
De fait, son blé ne présente pas l’aspect uniforme de celui qui mûrit tranquillement en attendant le passage de la moissonneuse mais il est constellé de zones plus ou moins grandes où les plantes sont rares et chétives. « C’est moche », pointe le jeune exploitant devant les dégâts causés par la jaunisse nanisante de l’orge (JNO).
S’il n’y a plus rien à faire au printemps, c’est que cette jaunisse est due à un virus transmis par des pucerons à l’automne (Rhopalosiphum padi ou Metopolophium) : « Or, ça fait longtemps que l’on ne fait plus de traitement insecticide en automne. En principe, l’hiver fait son effet... », remarque l’exploitant.
Mais pas cette année. Guillaume Égasse estime l’impact à quarante quintaux par hectare touché. Environ vingt-cinq hectares de blé tendre sont concernés.
Si la maladie affecte en général les orges ou les blés semés précocement, ce n’est pas le cas ici puisqu’ils ont été semés le 30 octobre. La présence de repousses peut également favoriser l’infestation, mais la parcelle a été labourée...
« Il y en avait peut-être un peu », convient Guillaume Égasse. Néanmoins, c’est une perte sèche pour l’exploitant, aucune assurance ne couvrant ce genre de risques... avant la mise en place d’assurances chiffre d’affaires.