Une récolte arboricole moyenne à cause du climat
Après les fruits rouges, la récolte des arboriculteurs se poursuit avec les pommes et poires. L’occasion de faire un premier bilan de la saison.
Tandis que, pour les arboriculteurs, la récolte bat encore son plein, l’année se dessine comme « moyenne », du fait des conditions climatiques particulières.
« L’année a été très chaude et particulièrement sèche », prévient d’emblée le conseiller de la chambre d’Agriculture d’Ile-de-France, Yves Méritan : « L’hiver a été doux et surtout suivi d’un printemps chaud et très sec avec des températures très élevées au moment de la floraison. Ces fortes chaleurs se sont poursuivies durant tout l’été et cela a eu tendance à provoquer des chutes régulières de jeunes fruits ».
De ce fait, Yves Méritan constate une récolte davantage homogène en vergers irrigués.
Globalement, ce sont les poiriers qui ont le plus souffert de la chaleur et de la sécheresse. Les producteurs doivent faire face soit à une récolte faible, soit à un calibre insuffisant selon les variétés.
Les pommiers, eux, ont pu bénéficier de conditions climatiques plus clémentes pour la maturation et la récolte s’en trouve donc légèrement meilleure. « Les rendements sont satisfaisants avec un calibre généralement suffisant, une belle coloration et un bel aspect malgré quelques traces de brûlure sur certaines variétés », note Yves Méritan.
Du côté des prunus (cerisier, prunier), ils sont peu concernés cette année par la mouche asiatique Suzuki mais ont néamoins moyennement produit en raison d’une floraison médiocre. « C’est la conséquence directe des très fortes attaques de mouches l’an passé », explique le conseiller.
Enfin, la situation est similaire pour les framboisiers. « De façon générale, l’année est aussi marquée par une qualité gustative moyenne avec des fruits très sucrés et peu acides et le potentiel de conservation est de ce fait limité », conclut Yves Méritan.
Sur le plan phytosanitaire, 2015 reste dans les mémoires car elle aura été particulièrement calme. « Peu de tavelure, peu d’oïdium, pas de puceron cendré, des pucerons lanigères mais bien contrôlés », égraine le conseiller qui note deux « surprises » : la quasi-absence de la mouche asiatique sur les prunus et les framboisiers alors que de terribles attaques avaient ravagé les cultures en 2014 et les fortes attaques d’araignées rouges sur pommiers alors que ce ravageur avait disparu depuis plus de quinze ans.