Maraîchage
Une production d'asperges vertes en baisse
Premier bilan de la saison des asperges, qui touche à sa fin. Si la demande reste constante, l'humidité et la pluie n'ont pas favorisé la croissance du légume.
Premier bilan de la saison des asperges, qui touche à sa fin. Si la demande reste constante, l'humidité et la pluie n'ont pas favorisé la croissance du légume.
Les amateurs d'asperges vertes n'ont plus qu'une semaine ou deux pour les déguster, la fin de leur saison étant toute proche. Cette année, les volumes de production se sont avérés moins importants comparés à l'an dernier, la faute à une météo très humide il y a quelques semaines. « Du 1 er au 15 mai, nous avons peu récolté. Au lieu de les cueillir tous les jours, nous l'avons fait tous les trois jours. Maintenant, il fait plus chaud mais les jours rallongent aussi, la plante s'épuise et devient plus fragile. Au 10 ou 11 juin, nous arrêterons tout », indique Philippe Noyau, agriculteur en polyculture au Gaec Le Boël, à Nourray, et par ailleurs président de la chambre régionale d'Agriculture. Quant à l'impact du gel, la situation s'est avérée hétérogène. « Nous avons eu peu de dégâts au Gaec, mais des collègues, dont la culture était avancée, ont eu des plants gelés en extérieur », précise Philippe Noyau.
Prix de vente en hausse
Même si la récolte n'est pas achevée, l'agriculteur estime cette année à 20 tonnes sa production d'asperges vertes, pour une surface de 8 hectares ; 60 tonnes au total pour le groupement de huit producteurs au sein de la coopérative Axéréal dont il fait partie. « C'est une saison atypique, nous faisons un peu en dessous de l'année dernière ». Quant à la demande, si l'asperge reste un produit prisé par les consommateurs — « c'est un légume à la mode » —, celle-ci n'a pas été très forte, en raison là encore de la météo. « Elle est associée aux beaux jours et comme il n'a pas fait beau, les consommateurs avaient moins envie d'en manger », renchérit Vincent Rogez, responsable de l'activité fruits et légumes chez Axéréal. Pour satisfaire la clientèle, il n'y a pas eu de stockage, l'approvisionnement s'est fait sous tension.
Cette production en baisse a induit un prix de vente en légère hausse pour le groupement de producteurs, qui commercialisent le produit sous la marque Asperge verte Chambord aux grossistes et grandes surfaces. Impossible pour autant à Vincent Rogez de donner un chiffre sur l'augmentation constatée : « C'est trop tôt, la saison n'est pas encore finie, et le marché est disparate », de 6,50 euros le kilo à Blois à 14 euros à Paris.