Une bonne campagne 2022 en Loir-et-Cher selon AS Centre-Loire
AS Centre-Loire a dévoilé les chiffres clés de la dernière campagne 2022, jeudi 21 septembre à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, à Blois.
AS Centre-Loire a dévoilé les chiffres clés de la dernière campagne 2022, jeudi 21 septembre à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, à Blois.
Lors d’un petit-déjeuner, l’association de gestion et de comptabilité AS Centre-Loire présente les chiffres de la dernière campagne 2022, jeudi 21 septembre à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, à Blois, en présence d’agriculteurs et de partenaires.
Gilles Leroux, président d’AS Centre-Loire ouvre la réunion en remerciant les personnes présentes et les partenaires de l’association. « Je sais que ce moment est attendu de votre part », souligne-t-il. Puis Clara Lefeuvre et Florent Courtin, tous les deux conseillers entreprise au sein de l’association, présentent les chiffres de la campagne 2022.
Une année exceptionnelle en grandes cultures
La campagne 2022 restera en mémoire pour ses chiffres économiques plutôt exceptionnels. « La rentabilité de cette année pour les exploitations de Loir-et-Cher en grandes cultures est très satisfaisante avec une forte hausse de l’EBE », détaille Florent Courtin. Malgré de très bons chiffres, ces derniers sont à nuancer vis-à-vis de la hausse des charges avec « pas moins de 53 % de hausse concernant les engrais par exemple », explique le conseiller entreprise. Si on sépare les exploitations céréalières en deux groupes, c'est-à-dire sèches et irriguées, on remarque ainsi une différence pour l’EBE avec « 48 % de plus pour les cultures irriguées par rapport aux cultures sèches ». Le conseiller met en garde pour la campagne 2023 : « Nous avions prédit un effet ciseaux l’année dernière, nous sommes actuellement en plein dedans. En fonction des exploitations agricoles et de leur stratégie de vente, il pourra y avoir des disparités ».
Une situation économique des élevages en hausse
Concernant l’élevage, la situation économique des exploitations est elle aussi en amélioration. Les élevages de Loir-et-Cher ont en moyenne un EBE en hausse. « La conjoncture globale est plutôt vers une baisse de la collecte laitière ainsi qu’une baisse des cheptels laitiers en Loir-et-Cher. Toutefois, paradoxalement, avec une demande stable, le volume de production par exploitation est en hausse ». Alors que les élevages laitiers ont connu une augmentation de 56 % concernant le prix de l’aliment, pour le moment, le marché semble se stabiliser.
« Les exploitations d’élevage bovin lait ont une meilleure santé économique qu’auparavant. C’est plutôt positif », détaille le conseiller. Cependant, la filière rencontre quelques problématiques au niveau de la main-d’œuvre et il paraît plus que compliqué pour les éleveurs de se libérer de leurs astreintes.
Au niveau régional, avec une baisse du nombre d’animaux depuis dix ans ainsi qu’une offre en diminution et une demande stable, les prix concernant la viande sont en hausse. « Cette hausse du prix de la viande est bienvenue pour les exploitations bovines allaitantes. Ils reprennent des couleurs au niveau de leur santé économique », assure Florent Courtin.
Des vendanges 2022 très bonnes
Pour terminer, Clara Lefeuvre présente les chiffres économiques en viticulture pour la campagne 2022 : « La situation économique des exploitations viticoles en 2022 est en nette amélioration, notamment grâce à une très bonne campagne de vendanges ». Toutefois, les exploitations viticoles des secteurs de Fresnes, Oisly ou encore Thésée, qui ont été touchées par la grêle, ont souffert. De même, « avec l’augmentation des charges comme la hausse de 13 % concernant les emballages ou encore l’augmentation de plus de 31 % pour la main-d’œuvre, certaines exploitations sont obligées de rogner sur la marge », souligne Clara Lefeuvre.
L’année 2022 est une année qui redonne globalement le sourire économiquement pour les exploitations agricoles de Loir-et-Cher.