Une belle journée de clôture
Progrès techniques, démonstrations et innovations étaient au programme, vendredi 16 juin, de la plate-forme d’essais de Puiseux-en-France (Val-d’Oise).
Assurément ce fut une belle journée de clôture ! Progrès techniques, démonstrations et innovations étaient au programme vendredi 16 juin de la plate-forme d’essais de Puiseux-en-France (Val-d’Oise), la dernière des quatre plates-formes expérimentales organisées en Ile-de-France en 2017.
À l’initiative de la chambre interdépartementale et des cercles des agriculteurs de Magny-en-Vexin, du Vexin et du Pays de France, plus de 120 exploitants agricoles ont été accueillis.
Dès 8h45, c’est par petits groupes qu’ils ont découvert les différents essais axés autour de quatre thématiques.
Les thèmes retenus étaient essentiellement agronomiques tandis que les essais consacrés aux variétés déjà expérimentées sur les autres plates-formes avaient été volontairement réduits aux seuls blés tendres : « du fait de la réduction des phytosanitaires et de l’absence d’innovation depuis dix ans, le désherbage est devenu le problème majeur que l’on rencontre dans les exploitations. Nous tournons avec les mêmes molécules et leur nombre est très restreint, c’est quatre ou cinq produits. Il fallait mettre l’accent sur les mesures agronomiques », souligne Christophe Dion, chef du service technique de la chambre d’Agriculture.
Les questions qui sont le plus souvent revenues tournaient donc autour du ray-grass, une adventice sur laquelle le désherbage chimique n’est plus efficace à 100 %. Le coût du désherbage explose et les outils de désherbage mécanique n’apportent que des compléments d’efficacité, comme la herse étrille sur cette plate-forme...
« Les agriculteurs sont toujours en attente de solutions plus efficaces sur le ray-grass. Une parcelle très sale en ray-grass et qui fait verser le blé, c’est 100 % de nuisibilité pour la culture », concède Sabine Snyder, conseillère agricole à la chambre.
Tous les essais ont été suivis avec intérêt.
« On est satisfait de la participation qui a été plus élevée que d’habitude et les retours des agriculteurs sur les thèmes présentés sont plutôt bons. Ces thèmes correspondent aux questions qu’ils se posent aujourd’hui sur leurs exploitations : notamment sur le choix variétal et la fertilisation azotée. Avec les contraintes environnementales et l’obligation de faire des blés d’une qualité suffisante pour la commercialisation sur les marchés mondiaux, c’est devenu un gros enjeux. Ces essais apportent pas mal de solutions permettant d’augmenter le potentiel tout en maintenant la qualité et en restant dans des coûts tout a fait contenus », conclut Stéphane Boulet, conseiller technique à la chambre.
Le service technique de la chambre a aussi rempli avec brio son autre mission : faire rencontrer des groupes, provoquer des échanges au nom de la convivialité.