Une assemblée générale particulièrement réussie
L’assemblée générale de la FDSEA Île-de-France s’est tenue le 23 mai à l’EDF-Lab de Palaiseau devant plus de deux cents personnes.
L’édition 2019 de l’assemblée générale de la FDSEA Île-de-France aura été particulièrement réussie. Le 23 mai à Palaiseau (Essonne), plus de deux cents personnes ont assisté à ce temps fort du syndicat. La journée a débuté par un huis-clos au cours duquel un temps d’échange franc et direct a pu avoir lieu avec la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. L’après-midi, les travaux se sont poursuivis avec le rapport d’activité présenté par le secrétaire général, Damien Radet, puis une nouvelle émission de Radio Plaine, animée par Pascal Berthelot. Là, les experts se sont succédé. D’abord, le sociologue Eddy Fougier et la chercheuse d’Arvalis Delphine Bouttet, pour dire que les Français sont toujours attachés à leurs agriculteurs et que la recherche agronomique avance pour proposer des solutions répondant davantage aux demandes sociétales.
Ensuite, à quelques jours des élections européennes, la députée Angélique Delahaye et le président de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France ont échangé au cours d’une table ronde. La députée européenne a concédé que les politiques « entendent mais n’écoutent pas toujours », tandis que Christophe Hillairet a déploré être face à des élus qui « ne prennent pas les enjeux agricoles à la hauteur de ce qu’ils sont ». « La France est en train d’abandonner son agriculture », s’est-il alarmé.
Communication positive et unie
La deuxième table ronde a ensuite été l’occasion de comparer la situation du monde agricole avec celle du bâtiment qui connaît les « mêmes surtranspositions de normes qui ont fait mourir notamment les menuiseries », a témoigné Chantal Samouilhan, déléguée générale de la Fédération française du bâtiment. Si agriculture et BTP pourraient s’allier pour défendre des objectifs communs et des revendications communes, le président de la FDSEA Île-de-France, Damien Greffin, a invité chacun à se mobiliser à son échelle : « On ne lâche rien. C’est le combat de chacun d’entre nous. Il faut s’investir dans les OPA, dans la vie locale…, aller à la rencontre des élus et de la société ».
Enfin, la dernière table ronde a permis de dégager quelques pistes de travail et notamment la nécessité de développer une communication positive, indépendante de toutes étiquettes syndicales et rassemblant l’ensemble du monde agricole.
Discours de clôture
Au terme de la journée, Christiane Lambert s’est adressée à la salle, invitant les adhérents à ne pas baisser les bras malgré les difficultés. « J’entends vos revendications, votre ras-le-bol mais je suis venue vous dire : en avant ! Nos opposants vont continuer leur sale besogne. Ils disent ce que nous faisons mal, il faut parler de ce que nous faisons bien. Chacun dans nos exploitations, nous avons changé nos pratiques depuis dix ans, faisons-le savoir. Il faut passer de l’agribashing à l’agriacting, alors tous au travail ! »
« Confiance, progrès, espoir »
À la suite, le président de la FDSEA, Damien Greffin, est revenu sur les nombreuses difficultés de l’année : agribashing bien sûr, mais aussi absurdités administratives, détresse psychologique des paysans, absence de soutien et difficultés de communication avec plusieurs parlementaires franciliens… « Ne vous laissez pas entraîner sur le chemin de la décadence environnementale », a-t-il lancé aux élus présents dans la salle avant d’adresser un message positif aux adhérents : « Nous pratiquons l’agriculture la plus sûre et la plus saine du monde. Nous devons être des résistants. J’aurais trois mots à vous soumettre pour l’année à venir : confiance, progrès et espoir ».
M.G.
La présidente de la Région en clôture
Valérie Pécresse est intervenue en fin d’assemblée générale pour, une fois de plus, rappeler et réaffirmer le soutien de la Région Île-de-France pour son agriculture. Elle a notamment commenté la très grande réussite des appels à projets diversification, bâtiments et investissements environnementaux, la poursuite de l’aide régionale pour la conversion et le maintien en agriculture biologique, ainsi que le lancement d’un nouvel appel à projets doté de 150 000 euros par an dédié exclusivement à la communication agricole.