Un fort niveau de reliquat en sortie d’hiver
Après deux semaines d’analyses, la quantité moyenne d’azote en sortie d’hiver en Eure-et-Loir est de 96 unités, supérieure de plus de cinquante unités à celle de l’année dernière.
Après deux semaines d’analyses, la quantité moyenne d’azote en sortie d’hiver en Eure-et-Loir est de 96 unités. Il est supérieur de plus de 50 unités à celui de 2016.
Face à ce constat, il est important de connaître la teneur en azote de vos parcelles et de multiplier les situations analysées.
Bien que les teneurs soient en très grande majorité très élevées, il existe une variabilité pour une même situation.
La mesure du reliquat est la seule méthode fiable pour piloter sa fertilisation. Le froid et le gel ont pu arrêter les prélèvements. Ceux-ci peuvent toujours être réalisés tant qu’il n’y pas eu d’apport d’azote.
Deux tiers de l’azote est présent dans les deux premiers horizons. Il est facilement disponible pour les plantes. Cette quantité est largement suffisante pour couvrir les besoins initiaux des plantes.
Le report de l’azote vers la fin de cycle sera une garantie pour sécuriser la teneur en azote des grains.
Les céréales sont cette année peu développées.
Contrairement à une idée reçue, l’azote ne fait pas taller les cultures. L’émission des talles dépend essentiellement de la date de semis (cumul de températures dès le semis) et de la durée du jour et non pas de la ressource azotée.
Dans tous les cas, attendez le retour de vos analyses avant de déclencher un apport.
La répartition de l’azote est un très bon indicateur du fractionnement à adopter.
Les analyses effectuées en novembre 2016 en entrée hiver étaient du même niveau que celles réalisées actuellement. La minéralisation automnale a été relativement importante sous l’effet des pluies de novembre et des températures très chaudes enregistrées en novembre et décembre.
Le lessivage a été absent cette année dû à la faible pluviométrie de décembre et janvier. Ceci explique pourquoi l’azote est principalement présent dans les premier et deuxième horizons.
Le service de la chambre d’Agriculture propose de déposer les échantillons à Chartres et à Miermaigne ou en se rapprochant de son conseiller de secteur. Le coût de l’analyse est de 34,50 euros par parcelle (pour cinq parcelles analysées, seules quatre sont facturées). L’analyse est réalisée dans un laboratoire agréé par le ministère. Le conseil est relu et validé par un ingénieur de la chambre d’Agriculture avant son envoi.