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Chambre d’Agriculture d'Eure-et-Loir
Un éventail de solutions face à la crise présenté aux Universités du soir

La 47e édition des Universités du soir de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, le 30 septembre à Chartres et en direct sur Youtube, est consacrée aux solutions proposées par les OPA pour faire face à la crise agricole.

Le 30 septembre, à Chartres. « Nous allons nous battre tous ensemble pour passer cette année », a lancé le président de la Chambre, Éric Thirouin, en conclusion des Universités du soir consacrées à la crise agricole.
Le 30 septembre, à Chartres. « Nous allons nous battre tous ensemble pour passer cette année », a lancé le président de la Chambre, Éric Thirouin, en conclusion des Universités du soir consacrées à la crise agricole.
© H.C. - Horizons

Compte tenu des circonstances, l'émergence d'une crise agricole, la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir a joué son rôle consulaire en organisant la 47e édition de ses Universités du soir, le 30 septembre à Chartres et en direct sur Youtube, sur les solutions que les OPA pouvaient proposer.

« Nous ne sommes pas seuls sur nos exploitations, nous avons des organismes à nos côtés qui sont là pour nous aider et trouver des solutions », résume Élodie Levacher en ouvrant la soirée qu'elle anime.

Pas de miracle

« Il n'y a pas de solution miracle, prévient le président de la Chambre, Éric Thirouin, mais des moyens existent ». Il conseille d'abord aux chefs d'entreprise de commencer par regarder froidement leur situation et de préparer un budget de trésorerie. Il calcule ensuite qu'en blé tendre, il va manquer 500 euros par hectare dans chaque exploitation : « La situation économique est pire qu'en 2016. Il ne faut pas attendre d'être au pied du mur », relève-t-il, avant de laisser la parole aux différents intervenants.

Ainsi, c'est la directrice par intérim de la DDFIP, Héloïse Simoens, qui ouvre le bal avec une bonne nouvelle, celle du dégrèvement automatique sur la TFNB de 35 % qui venait d'être décidé. Si le taux de perte est supérieur à 35 % — la moyenne établie par la DDT pour le département —, il est possible de demander un dégrèvement supplémentaire qu'il faudra justifier.

Anne-Laure Dufretel, du service de l'économie agricole de la DDT, explique ensuite le mécanisme de l'Indemnité de solidarité nationale (ISN) qui remplace le système des calamités agricoles. Il vient compléter les indemnités versées au-dessus de 50 % de pertes pour les exploitants assurés par une multirisque climatique et indemnise à partir du même seuil ceux qui ne sont pas assurés. Une plateforme dématérialisée sera ouverte pour les demandes, pendant un mois.

Les mesures d'accompagnement proposées par la MSA, par la voix d'Amédée Elgharbi, consistent dans la possibilité d'opter pour le calcul des cotisations sur l'année N-1, option qui court ensuite sur cinq ans, ou de demander la modulation de ses paiements. Il est possible également de solliciter la prise en charge partielle de ses cotisations, mais, prévient-il, l'enveloppe consacrée à cela est très petite (170 000 euros cette année pour la caisse). Une seconde enveloppe a été réclamée…

C'est au tour du secteur bancaire de prendre la parole, représenté par Philippe Schmit et Stéphane Gabalda, vice-président et directeur général adjoint du Crédit agricole Val de France. « Notre première orientation est d'accompagner tout le monde », déclarent-ils avant de détailler une opération en deux temps. D'abord l'urgence, pour répondre dès à présent, puis de façon plus pérenne pour faire face jusqu'à la moisson.

Un dispositif simple

« Nous avons voulu un dispositif simple », souligne Stéphane Gabalda. Il s'agit donc d'abord d'un prêt sur douze mois au taux de 2,5 % (2 % pour les nouveaux installés), jusqu'à 100 000 euros, sur base déclarative, ouvert dès ce mois-ci. Ce prêt peut se transformer en prêt de moyen terme, sur sept ans, dont les conditions seront ajustées à celles du dispositif national de soutien. « Cet effort de la banque doit être complété par l'État pour réduire ce taux, nous attendons une réponse », précise Éric Thirouin.

Responsable marché agricole de Groupama Centre-Manche, Pascal Perez, prend la parole à son tour au sujet de l'assurance multirisque climatique. « Huit contrats sur dix ont connu des sinistres cette année et 60 % de la surface assurée », relève-t-il avant d'insister sur le fait qu'il faut absolument déclarer le sinistre avant la récolte même, et surtout, en cas de doute. Répondant à une question du public, il a bien précisé que l'enherbement n'était pas dans la liste des dix-sept aléas climatiques couverts.

C'est l'association Aidagri 28, représentée par son président, Pascal Laya, et sa cheville ouvrière, Carine Hardy, qui ferment le bal. Mise sur pied par les OPA en 2010, Aidagri vise à venir en aide aux agriculteurs en difficulté : « C'est une démarche gratuite, volontaire et confidentielle, mais nous ne pouvons pas aller vers les gens, c'est à eux de venir vers nous  », rappelle Pascal Laya avant de conseiller d’avoir sa comptabilité à jour, au risque de devoir faire face sinon, à d'exorbitantes taxations d'office…

Tous ensemble

« Nous avons voulu, dès cette fin septembre, que chacun sache à qui se référer pour passer ce cap délicat, précise le président de la Chambre dans sa conclusion. Nous espérons que l'État sera au rendez-vous et réponde aux demandes que nous avons faites. Et nous nous acharnerons à ce qu'il le fasse. En attendant, toutes les organisations professionnelles du département sont à votre service pour trouver les meilleures solutions. Et nous allons nous battre, tous ensemble, pour passer cette année ».

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