Aller au contenu principal

« Un événement pratique pour se faire connaître »

A Chauvry (Val-d’Oise), Hugues Ribiollet est polyculteur-éleveur. Il participera à la Balade du goût pour la dixième fois.

A Chauvry (Val-d’Oise), le 1er août. Polyculteur et éleveur de chèvres, Hugues Ribiollet fabrique lui-même ses fromages et les vend à la ferme. Il participe à la Balade du goût depuis dix ans.
A Chauvry (Val-d’Oise), le 1er août. Polyculteur et éleveur de chèvres, Hugues Ribiollet fabrique lui-même ses fromages et les vend à la ferme. Il participe à la Balade du goût depuis dix ans.

Installé à Chauvry (Val-d’Oise) sur deux cent trente hectares, Hugues Ribiollet élève aussi cent quatre-vingt chèvres alpines.

Depuis dix ans, il participe à la Balade du goût et cette année encore, il se prépare à la prochaine édition. « C’est un événement pratique pour se faire connaître » concède l’agriculteur : « Chaque année, je propose des visites de la ferme et de l’atelier de fabrication des fromages. Le public peut assister à la traite des chèvres et déguster les produits ».

Grâce à son magasin de vente directe à la ferme, Hugues Ribiollet écoule environ 80 % de sa production annuelle sur place et, durant la Balade du goût, les clients sont friands des fromages proposés.

Pourtant, pour l’agriculteur, cette prochaine édition aura un goût amer. « Le contexte agricole actuel est vraiment catastrophique. La moisson est un cauchemar, les prix s’écroulent, les quotas disparaissent, la libéralisation du marché nous fait très mal et nous affaiblit... On nous a pris nos aides et nous sommes en train de mourir ! Je suis vraiment écœuré ».

Hugues Ribiollet avait pour projet de construire une nouvelle chèvrerie « avec un robot de traite » mais à ce jour, tous ses projets sont à l’arrêt. « Avec une bonne récolte l’année dernière, on était déjà à zéro euro de revenu alors cette année avec une moisson catastrophique et des prix en chute libre, je vous laisse imaginer... »

Celui qui emploie cinq salariés et reçoit cinq cents clients par semaine tire la sonnette d’alarme. « Il faut que notre gouvernement et Bruxelles se réveillent. Il faut rétablir les quotas, garantir des prix minimum et réviser les charges salariales à la baisse pour sauver l’agriculture française et nous rendre compétitifs sans quoi il y aura des situations deséspérées dans les fermes. »

En envisageant la Balade du goût, Hugues Ribiollet parvient toutefois à être positif : « Recevoir du public à la ferme est toujours un plaisir. Mes clients, ils m’adorent. » 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Basile Faucheux ne peut que constater les dégâts sur sa parcelle où une bonne partie des oignons porte-graine sont couchés, voire cassés.
Orages : vent, pluie et grêle s'abattent sur les exploitations du Loiret
De violents orages ont traversé le Loiret, dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 juillet. Météo France avait placé le…
Guillaume Leroy est en charge de la préparation de la Fête de l'agriculture de Jeunes agriculteurs.
JA 28 tout à la préparation de sa Fête à Écrosnes
La préparation de la Fête de l'agriculture se déroule sous la houlette de Guillaume Leroy et de Jeunes agriculteurs du canton de…
Les Chapelles-Bourbon, vendredi 2 août. Après des échanges au sein d'une grange, le préfet a visité le site de la ferme de Beaumarchais guidé par Brigitte Cant.
La profession demande des mesures d’urgence au préfet
Alors que la moisson s’annonce catastrophique, le préfet s’est rendu sur la ferme de Beaumarchais, aux Chapelles-Bourbon, le 2…
Terres Inovia a livré les premières estimations des rendements parcellaires bruts en Île-de-France.
Colza : le point sur les récoltes en Île-de-France
Terres Inovia a livré les premières estimations des rendements parcellaires bruts en Île-de-France.
Mardi 20 août, à Blois. Philippe Noyau (à g.), président de la chambre d'Agriculture régionale et Arnaud Bessé, président de la chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher dressent le bilan des moissons 2024.
Moisson 2024 : pire que 2016
Les présidents des chambres d'Agriculture de Loir-et-Cher et de région Centre-Val de Loire ont fait le point, mardi 20 août…
Cornichons : une récolte mitigée à cause de la météo
Depuis quelques années déjà, une filière cornichon est relancée en Loir-et-Cher grâce à l’impulsion de Reitzel et de producteurs…
Publicité