Un désherbage compliqué
La coopérative Scael fait le point sur les nouvelles techniques de désherbage en particulier dans les cas de résistances.
Devant sa parcelle, l’agriculteur commence à avoir une alternative claire : ne rien faire contre le vulpin résistant parce que c’est très compliqué, ou tenter de réagir avec toutes les difficultés que ça pose.
Pour y voir moins flou, la coopérative Scael avait réuni les agriculteurs pour un club agro consacré au désherbage, le premier mars à Chartres.
Joël Lorgoux, responsable agronomique de la coopérative, estime avoir une certaine expérience de la question : « Nous connaissons les résistances du vulpin depuis les années 2000. Les messages agronomiques rendent la production plus complexe. On comprend les hésitations à les mettre en œuvre, mais les agriculeurs doivent se dire que les progrès de la chimie ne suffiront plus pour aller plus loin. »
Un agriculteur de Sours, Dorian Duteilleur, a témoigné à la tribune.
Avec des résistances bien installées et des rendements faibles cette année, la marge brute de la culture est négative. Du coup, il se pose la question du maintien de la production de blé. La solution passe par la réponse à la question « Comment faire pour avoir moins de levée de vulpins ? » Il n’y a pas de magie.
C’est une combinaison de plusieurs démarches que les intervenants sont venus présenter : la densité de semis, le couvert, l’agriculture de précision, etc. L’essentiel étant de ne pas rester dans une position d’attente.
Les experts étaient d’accord pour recommander d’oser des nouvelles techniques, quitte à revenir en arrière au lieu de persévérer dans l’échec. Joël Lorgeoux résumait : « le désherbage est le secteur qui va le plus évoluer. Les agriculteurs doivent prendre leur place dans ce mouvement. »