Un début de moisson catastrophique
Dans tous les départements d’Ile-de-France, la moisson a pu débuter. Les premiers résultats sont particulièrement mauvais.
C’était le pire scénario possible. Celui qui était redouté de tous après les longues semaines d’intempéries des mois de mai et juin. Voilà qu’il devient réalité.
Alors que la moisson a pu débuter la semaine passée en Ile-de-France dans les cultures d’hiver — pois et orges notamment —, les premiers résultats sont catastrophiques.
Dans certains cas, les rendements sont divisés par deux par rapport à une année normale. « Pour les pois, les rendements oscillent entre cinq et quinze quintaux par hectare là où normalement, il y a une moyenne de cinquante quintaux », rapporte, par exemple, le conseiller technique du Cercle d’Étampes-Méréville (Essonne), Emmanuel Griard.
Les excès d’eau ont provoqué de nombreuses maladies dont l’anthracnose et le botrytis ainsi que des problèmes d’avortement et de mauvaise fécondation.
S’agissant de l’orge, là aussi, la situation est particulièrement difficile. Dans les trois départements, les rendements moyens s’établissent aux alentours de cinquante quintaux et les agriculteurs constatent d’importants problèmes de qualité : le taux de protéines n’est pas dans la norme et le calibrage et le poids spécifiques sont particulièrement faibles.
Dans les tout prochains jours, les moissonneuses-batteuses devraient pouvoir s’attaquer aux colzas et aux blés. Là aussi, les résultats pourraient être très décevants. « Nous n’avons jamais connu une situation aussi dramatique », s’accordent à dire les agriculteurs qui ont bien du mal à garder le moral.