Un contexte moins favorable au colza cette année en Eure-et-Loir
L'agronome de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, Dominique Delaunay, fait le point sur les semis et la levée du colza.
L'agronome de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir, Dominique Delaunay, fait le point sur les semis et la levée du colza.
« Pour le colza, le contexte est moins favorable que pour la campagne précédente », relève l'agronome de la chambre d'Agriculture spécialisé dans les cultures oléo-protéagineuses, Dominique Delaunay.
De fait, tout a commencé sur des sols complètement secs au moment des semis : « C'était très compliqué de préparer les lits de semences. Sauf après escourgeons, où c'était à peu près correct pour des semis mi-août. Pour tout ce qui était en précédent blé il y a un plus gros risque d'échec ».
L'agronome souligne néanmoins une grosse exception à ce constat sur la toute pointe nord du département : « Il y a eu 100 mm d'eau en août, les semis ont été fait au 10-15 août et les colzas sont énormes, comme en Normandie », pointe-t-il.
Au fil de ses pérégrinations dans le département, Dominique Delaunay note « à certains endroits des colzas au-dessus des bottes et à d'autres ils sont encore au stade dicotylédon… Ceux-là seront retournés. Au final, j'ai le sentiment qu'il y a moins de colza que l'an passé mais c'est assez difficile à estimer ».
Des soucis sont apparus au moment des levées : « Comme il n'y a pas eu de repousses de céréales au moment du déchaumage, elles sont montées à la levée du colza, d'où des traitements herbicides. Ça s'est déjà vu mais ça n'arrive pas tous les ans », relève-t-il.
Quant aux insectes : « Ils sont arrivés vers le 20 septembre. C'est le même schéma que d'habitude, si le colza est gros, il s'en fout, sinon on court après pour s'en débarrasser. La température plus fraîche a peut-être diminué la pression insecte mais comme le colza est plus petit… ».
La météo ajoute aussi son grain de sel au moment de la pousse : « Le coup de froid n'a pas aidé. Ce sera peut-être compensé par la douceur actuelle. Si nous sommes cet automne dans les normales climatiques, ce ne sera pas favorable, mais si novembre et décembre sont plus chauds, les parcelles seront belles ».
Hervé Colin