Trente vignerons réunis à Vendôme
La 12e édition du Salon du vin de Vendôme s’est déroulée le week-end dernier. Organisé par le Rotary-Club, l’événement a réuni une trentaine d’exposants et un millier de visiteurs.
Ces samedi 25 et dimanche 26 janvier, le marché couvert de Vendôme est le théâtre du douzième Salon du vin. L’événement est organisé par le Rotary-Club au profit de l’Hospitalet de Montoire-sur-le-Loir. Cet établissement accueille des adultes atteints de lésions cérébrales et projette d’acquérir un robot pour l’accompagnement des patients.
Trente-deux stands sont installés. On trouve des vins de toute la France et des produits du terroir (foie gras, champignons, huîtres, etc.). « La plupart des exposants sont des habitués, déclare Yves Rolland, président du Rotary-Club. Ils reviennent car ils ont fidélisé une clientèle ». Les organisateurs tablent sur un millier de visiteurs. « L’opération répond à l’éthique du Rotary : mobiliser ses membres pour servir autrui », ajoute le bénévole.
Vigneron à 35 km de Cahors (Lot), Jean-François Meyan exploite un domaine de 17 ha sur lequel il produit annuellement 60 000 bouteilles de vins blancs, rosés et rouges : le Château Latuc. « Nous ne produisons jamais la même chose deux années de suite, nous lissons les millésimes, explique le vigneron. Cahors n’est plus tannique. Or les gens aiment les choses fruitées ». De poursuivre : « Nous venons à ce salon depuis l’origine. L’événement a lieu en période creuse. La clientèle vendômoise est fidèle ».
Durant le salon, le vigneron aquitain vend environ 400 bouteilles.
Installé sur 13 ha à Demigny (Saône-et-Loire), Philippe Gaugey produit des vins estampillés Côte de Beaune (Chorey-les-Beaune, Savigny-les-Beaune et Monthélie). Ces trois appellations correspondent à des vins rouges et blancs.
Les vins de la Côte chalonnaise se divisent en Mercurey (rouge), Rully 1er cru (rouge) et Rully village (rouge et blanc). Pour les blancs de la Côte chalonnaise, on trouve les appellations suivantes : Bourgogne aligoté, Crémant de Bourgogne, Bourgogne, Rully et Monthélie. La production totale du domaine est d’environ 50 000 bouteilles par an.
Le propriétaire explique : « Nos vignes sont implantées sur des coteaux argilo-calcaires. Or les vins rouges ont besoin de calcaire. Nous sommes suivis par un œnologue pour la vinification. En raison du réchauffement climatique, les vins deviennent moins tanniques et plus sucrés. Cette évolution correspond à une demande de la clientèle. Ces vins se conservent au maximum dix ans. À long terme, pourquoi ne pas changer de cépage afin que celui-ci soit adapté à un climat plus chaud, si l’AOC est d’accord ». Le cépage des vins rouges est un pinot. En blanc, c’est un chardonnay. Selon le vigneron bourguignon, le second s’adapte mieux aux évolutions du climat.
Philippe Gaugey vient à Vendôme depuis 2019. Il explique : « Auparavant, nous ne participions à aucun salon dans la région. Nous sommes plus présents sur le nord-est de la France, de Lyon (Rhône) à Paris. Le Loir-et-Cher élargit notre zone de chalandise. La première année, cela a bien fonctionné malgré un léger manque de fréquentation ».
Direction la Gironde avec Nicolas et Angélique Motard, du château des Margagnis, à Civrac-de-Blaye. Sur ce domaine de 8,5 ha, sont produits du Blaye-côtes-de-Bordeaux (rouge et blanc), du Crémant de Bordeaux (blanc et rosé) et du Bordeaux Clairet (rosé).
« Nous participons au salon depuis 2017, explique le couple. Nous venons pour la bonne cause. Nous cherchons aussi à nous faire connaître car nous avons pris les rênes du domaine familial en 2011. Nous démarrons notre conversion en biologique avec l’objectif d’être certifiés en 2023 ». Ainsi, le désherbage mécanique remplace les traitements chimiques.
Le domaine de La Rochefolle, dans le Beaujolais, s’étend sur 57 ha. Thierry Ledain, le maître des lieux, produit annuellement 2 000 hectolitres de vins de diverses appellations : Beaujolais rouge, blanc et rosé, Côte-de-Brouilly (rouge) et Fleurie (rouge). Pour les vins blancs, on retrouve les cépages suivants : viognier, pinot gris et chardonnay. Le vigneron déclare : « La date était libre dans le calendrier. C’est ma deuxième participation. Je reviendrai une troisième fois pour créer une clientèle et voir si je continue à venir. Le salon possède un potentiel ».
Olivier Joly