Travaux dans les champs : la pluie complique la tâche
Les conditions météo pluvieuses de ces derniers jours perturbent les travaux dans les champs. Semis et interventions de désherbage prennent du retard.
Alors que les travaux se déroulaient dans de bonnes conditions il y a encore quelques semaines, tout se complique depuis ces quinze derniers jours, où la pluie s’invite quotidiennement sur l’Île-de-France.
Si la récolte de maïs est désormais achevée, ce n’est pas le cas des arrachages de betteraves qui se font dans des conditions très difficiles voire impossibles sur certains secteurs. « La plupart des chantiers sont arrêtés car il y a des risques que les structures de sol soient fortement abimées », souligne le conseiller technique du Cercle du Pays de France, Stéphane Boulet.
Côté semis, les blés de maïs et de betteraves prennent donc logiquement du retard, particulièrement en Essonne où ils n’avaient quasiment pas commencé avant le 20 octobre. Partout, les travaux sont arrêtés en attendant que les sols ressuient. « Il reste encore 15 à 20 % des blés à semer sur mon secteur », souligne de son côté le conseiller du Cercle de Dourdan-Limours, Thierry Mulot.
Et la situation est sensiblement la même dans le Val-d’Oise où Stéphane Boulet précise que les semis de protéagineux « vont également être retardés alors que nous sommes normalement dans la période optimale ».
L’ensemble des conseillers précise toutefois qu’il n’est pas utile de précipiter ces travaux et qu’il convient davantage d’attendre pour privilégier de bonnes conditions de semis.
« La situation n’est pas critique en soi car on sait faire des semis tardifs, rassure Thierry Mulot. Là où le problème se pose, c’est davantage sur le désherbage car on ne peut pas intervenir dans les parcelles qui en auraient besoin. On observe d’importantes levées de raygrass ».
Si les premiers passages d’herbicide qui ont pu être effectués semblent avoir bien fonctionné grâce à l’humidité, là aussi la pluie risque de bouleverser les stratégies de désherbage. « On ne pourra pas effectuer les traitements de post-semis pré-levée, note Stéphane Boulet, il faudra donc intervenir en post-levée précoce et peut-être envisager un deuxième passage fin novembre ou début décembre ».
Marine Guillaume