Situation économique en grandes cultures : La FDSEA 45 interpelle Emmanuel Macron
Le passage du Président de la République sur le stand de l'Odyssée du végétal ne pouvait pas se passer sans qu'il soit interpellé sur la situation économique du secteur des grandes cultures mais aussi sur la politique agricole gouvernementale.
Dès son arrivée sur le stand, pour une entrevue d'une heure avec les présidents des Associations spécialisées végétales (AGPB, CGB, FOP, AGPM), des membres de la FDSEA du Loiret vêtus de T-shirts floqués « Fauchés comme les blés » ,« Non aux distorsions » ou «Des solutions , pas d'interdictions » ont rappelé au Président de la République que la situation économique d'une majorité de céréaliers était dramatique et qu'il ne fallait pas les oublier ! L'aspect géostratégique de la production de céréales a été rappelé car « là où il y a la faim, il y a souvent instabilité politique, guerre et flux migratoires ». La production de céréales, notamment à destination du Maghreb est un facteur de paix, à seulement 2 heures d'avion de nos côtes.Il ne faut pas le négliger et nous replier sur nous-même ! La discussion a ensuite porté sur les facteurs de production qui sont largement remis en cause par le gouvernement, et ce, de manière unilatérale ! Il ne faut surtout pas arriver à des impasses techniques qui nous mettraient en difficulté économique, mais surtout les surtanspositions nous mettent en difficulté car nous sommes sur un même marché : « À marché unique règle unique ». La discussion s'est terminée sur la réforme de la Pac qui doit à priori être finalisée pour 2020 : « nous avons besoin d'une vision et surtout d'un projet. Les agriculteurs français réclament une feuille de route qui soit claire et ambitieuse. De plus, n'oublions pas le C de PAC et ne recommençons pas les erreurs du passé où les zones de plaine, éleveurs comme céréaliers, ont été sacrifiées. » En fin d'échange, des T-shirts floqués « non aux distorsions » ou encore « des solutions pas des interdictions » lui ont été remis ainsi qu'à ses conseillers. Ce fut un dialogue franc et ouvert sous les yeux des caméras, mais qui n'aura pas levé les nombreuses interrogations quant aux incohérences de la politique agricole actuelle.