Session de rentrée dense pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
La session de rentrée des membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir s'est déroulée lundi 18 septembre à Chartres, autour d'un ordre du jour bien chargé.
La session de rentrée des membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir s'est déroulée lundi 18 septembre à Chartres, autour d'un ordre du jour bien chargé.
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se retrouvent lundi 18 septembre à Chartres, pour leur session de rentrée. Et c'est un ordre du jour chargé qui les attend.
Bonne gestion
Tout commence par l'approbation du budget rectificatif 2023 qui reflète la bonne gestion de la structure consulaire « et comme nous n'avons pas de dettes, nous ne subissons pas la hausse des taux », souligne son président Éric Thirouin qui enchaîne avec son traditionnel tour d'horizon de l'actualité agricole.
Au cours de cette séquence, écoutée par le secrétaire général de la préfecture, Yann Gérard, qui remplace au pied levé le nouveau préfet retenu par une énième visite ministérielle depuis son arrivée, le président évoque le décrochage de l'agriculture française, tant en viande qu'en végétal, depuis trois ans : « Nous ne devrions pas cautionner l'importation de produits qui ne respectent pas les standards français ».
À cela s'ajoute, pour Éric Thirouin, toute une série de contraintes administratives et réglementaires : directive nitrates, réduction des volumes d'eau autorisés, réglementation phyto complexe « qui offre toujours plus de retraits que de solutions alternatives. La jaunisse de la betterave en est l'illustration et nous sommes le département où il y en a le plus en France ».
Pas de hausse de la RPD
Le président relève aussi la hausse envisagée de la Redevance pour pollutions diffuses (RPD) de 37 millions d'euros, soit 21 % d'augmentation : « Dans le contexte actuel, ce n'est pas entendable ».
Concernant le bilan des récoltes (sujet sur lequel nous reviendrons en détail), Éric Thirouin explique que si les résultats moyens en quantité et en qualité sont satisfaisants, « ils cachent une réalité extrêmement disparate et des situations personnelles qui peuvent être préoccupantes ».
Quant à la question de la gestion de l'eau, le président parle de l'étude en cours sur la nappe de la Craie, « nous y faisons la preuve de notre sérieux technique et scientifique et du sens des responsabilités politiques », mais sur les discussions qui s'ouvrent sur le secteur de la nappe de Beauce, Éric Thirouin change de ton : « Je veux être ferme dès à présent. Les services de l'État ne doivent pas détruire un modèle de gestion qui nous est envié partout en France, qui anticipe les sécheresses et limite leur impact. Ne cédez pas aux revendications partisanes. Je ne peux pas être plus clair ».
Tenter le pari
En fin de session, un point est fait par la conseillère Aurélie Toutain sur la situation de la SCIC Sur le champ !, créée avec le groupe Scael et le soutien du Département pour favoriser l'accès aux produits locaux par les professionnels et qui fait face à des difficultés de trésorerie. Aussi la Chambre, comme les deux autres partenaires, a décidé de renflouer ses caisses pour tenir jusqu'à la mise en place à la rentrée 2024 d'un marché géré par le Département pour la restauration collective des collèges. « C'est un pari, reconnaît Éric Thirouin, nous ne sommes pas sûrs de le gagner mais ce serait irresponsable de ne pas le tenter ».